mercredi 24 juillet 2013
samedi 6 juillet 2013
Le Dinar hafside en Or
Titre / dénomination : Dinar hafside
Lieu de production : Tunis et Bejaia.
Lieu de découverte : Tunis
Date / période : 647-675 H./ 1249-1277 J.C.
Matériaux et techniques : Or, décor frappé
Dimensions : D. 29 mm
Ville de conservation : Kairouan
Lieu de conservation : Musée des arts islamiques de Raqqada
Les Hafsides (Tunisie, Algérie orientale, 1228 – 1574) ont perpétué le style de frappe des Almohades, qui avaient introduit la forme carrée sur les monnaies ifrîqiyennes. Quoique de forme générale circulaire, les dinars hafsides présentent un formulaire réparti à l’intérieur et à l’extérieur du carré central.
Les dimensions et les poids des dinars hafsides dépassent ceux fixés par la législation islamique ainsi que ceux des pièces de leurs prédécesseurs. Ceci reflète l'approvisionnement soutenu du Maghreb en or provenant des centres aurifères du sud du Sahara, sans pour autant témoigner de la grande prospérité économique du Maghreb à cette époque.
La somptuosité et la qualité des monnaies almohades puis hafsides expliquent l'engouement des Européens pour les pièces de monnaie en or appelées masmouda et dobla et pour les dirham en argent désignés sous le terme de millares. Les commerçants pisans, génois, vénitiens, marseillais et barcelonais approvisionnaient les ports maghrébins de Ceuta, Alger, Bougie, Tunis en produits confectionnés sur la rive nord de la Méditerranée, en contrepartie de matières premières et de monnaies d’or et d’argent.
La graphie cursive, caractérisée par la netteté et la sobriété des caractères, est héritée de l'art almohade. Le champ épigraphique est garni par différents motifs décoratifs (annelets, pirouettes, fleurons, vrilles et palmettes lisses).
La devise «Al-Mahdi calife de Dieu. Louange à Dieu. Le pouvoir et la force à Dieu » reflète la continuité avec la doctrine almohade.
Cette monnaie est comparable à celles frappées en Espagne à l’époque almohade, surtout en ce qui concerne la forme. Les formulaires des monnaies almohades espagnoles sont rédigées en graphie cursive mais présentent également des analogies étonnantes avec la graphie des monnaies almohades frappées au Maroc[1]. Les monnaies du royaume de Beni Zayyan (1235-1554) à Tlemcen ne diffèrent guère du prototype hafside, mais la graphie utilisée est maghrébine et réalisée en relief.
BIBLIOGRAPHIE DE L'OBJET
Ajjabi, H., Jâmi al-maskoukât al-Arabiyya bi-Ifriqiyya, t.1, Tunis : INAA, 1988, n° 388, p. 302, pl. 34..
BIBLIOGRAHIE DE REFERENCE
Brèthes, J. D., Contribution à l'histoire du Maroc par les recherches numismatiques, Casablanca, 1936
Lieu de production : Tunis et Bejaia.
Lieu de découverte : Tunis
Date / période : 647-675 H./ 1249-1277 J.C.
Matériaux et techniques : Or, décor frappé
Dimensions : D. 29 mm
Ville de conservation : Kairouan
Lieu de conservation : Musée des arts islamiques de Raqqada
Les Hafsides (Tunisie, Algérie orientale, 1228 – 1574) ont perpétué le style de frappe des Almohades, qui avaient introduit la forme carrée sur les monnaies ifrîqiyennes. Quoique de forme générale circulaire, les dinars hafsides présentent un formulaire réparti à l’intérieur et à l’extérieur du carré central.
Les dimensions et les poids des dinars hafsides dépassent ceux fixés par la législation islamique ainsi que ceux des pièces de leurs prédécesseurs. Ceci reflète l'approvisionnement soutenu du Maghreb en or provenant des centres aurifères du sud du Sahara, sans pour autant témoigner de la grande prospérité économique du Maghreb à cette époque.
La somptuosité et la qualité des monnaies almohades puis hafsides expliquent l'engouement des Européens pour les pièces de monnaie en or appelées masmouda et dobla et pour les dirham en argent désignés sous le terme de millares. Les commerçants pisans, génois, vénitiens, marseillais et barcelonais approvisionnaient les ports maghrébins de Ceuta, Alger, Bougie, Tunis en produits confectionnés sur la rive nord de la Méditerranée, en contrepartie de matières premières et de monnaies d’or et d’argent.
La graphie cursive, caractérisée par la netteté et la sobriété des caractères, est héritée de l'art almohade. Le champ épigraphique est garni par différents motifs décoratifs (annelets, pirouettes, fleurons, vrilles et palmettes lisses).
La devise «Al-Mahdi calife de Dieu. Louange à Dieu. Le pouvoir et la force à Dieu » reflète la continuité avec la doctrine almohade.
Cette monnaie est comparable à celles frappées en Espagne à l’époque almohade, surtout en ce qui concerne la forme. Les formulaires des monnaies almohades espagnoles sont rédigées en graphie cursive mais présentent également des analogies étonnantes avec la graphie des monnaies almohades frappées au Maroc[1]. Les monnaies du royaume de Beni Zayyan (1235-1554) à Tlemcen ne diffèrent guère du prototype hafside, mais la graphie utilisée est maghrébine et réalisée en relief.
BIBLIOGRAPHIE DE L'OBJET
Ajjabi, H., Jâmi al-maskoukât al-Arabiyya bi-Ifriqiyya, t.1, Tunis : INAA, 1988, n° 388, p. 302, pl. 34..
BIBLIOGRAHIE DE REFERENCE
Brèthes, J. D., Contribution à l'histoire du Maroc par les recherches numismatiques, Casablanca, 1936
mercredi 3 juillet 2013
TLEMCEN: Le calvaire des usagers de la poste des Cerisiers

La lassitude, le désespoir et la colère alimentent un climat forcément sous tension. Faute de file prioritaire, les femmes enceintes et les personnes handicapées poireautent avec les autres. Idem pour les mères accompagnées d'enfants et les personnes âgées ou malades chroniques qui n'ont droit à aucun traitement de faveur.
Question confort, aucun abri n'est prévu pour protéger, même sommairement, les files interminables. A la vue de mon bloc-notes, un retraité s'enquiert : «Vous êtes journaliste ? Il faut un article. Que les gens sachent ce qui se passe ici !» Autour de lui, les gens s'animent. Ils veulent raconter leurs déboires. Être écoutés. Ils mettent beaucoup d'espoir dans ce qui sera un article parmi d'autres. Pour alerter l'opinion et faire pression sur les pouvoirs publics, tous veulent témoigner. Ça fuse de tous les côtés. Impossible de recueillir simultanément leurs déclarations. «Voilà notre triste sort ! On est traités pire que des animaux. Prenez des photos ! Nous voulons que ça cesse ! On en a marre !», se plaignent des retraités faisant la queue. A l'intérieur de la poste, les agents qui travaillent sans relâche répondent péniblement aux demandes des clients. Ils craignent surtout le manque de liquidités et l'interruption de la connexion.
par Khaled Boumediene
Paru sur le "Quotidien d'Orané
article du 03/07/2013
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