vendredi 27 mars 2015

Espèce de "Bouziane El-Kal3i"

Souvent les enfants de Tlemcen se sont faits attribué par leurs parents et grands-parents ,du surnom de "Bouziane le Kal3i", lors de turbulences ou de petites rébellions. Ces derniers ignoraient peut-être que ce nom était celui d'un personnage ayant refusé l'ordre établi imposé par l'administration coloniale.
Bouziane el Kal3i est né en 1838 à Kalaâ (Relizane),il s'est vu grandir en voyant l'injustice imposée par le colonialisme et le mépris imposé à ses concitoyens.
La flamme de la révolte se réveilla en lui le jour où vint le caïd pour lui réclamer les impôts. Il lui infligera un mauvais traitement. Il le mettra à terre et le déshabilla devant la population de El kalaâ. Il prendra par la suite le maquis et constituera un groupe de résistance avec son adjoint Djillali Chougrani et s’attelleront à attaquer les ferme de colons acquises dans le cadre de la loi de 1863 qualifiée par Bouziane de loi de la honte, qui a dépossédée les paysans algériens de leur terre.
Le ministre de la guerre fut informé de cette révolte et de la sympathie qu'avait Bouziane auprès de la population. La révolte de Bouziane el Kal3i dura 13 années. Il fut capturé suite à la dénonciation d'un personnage nommé Benyoucef après que le héros soit pris d'une faiblesse due à la maladie. Bouziane sera condamné et guillotiné à Mohammadia (Mascara) à l'âge de 39 ans, le 20-07-1876 à 5heures du matin. Cette figure de la résistance nationale mérite d'être réhabilité.
Le cas de Bouziane el Kal3i n'était pas un cas isolé. Nous citerons un cas contemporain celui du défunt Krim Belkacem ayant pris le maquis bien avant l'heure décisive.
On peut donc  affirmer que la guerre d'indépendance a réellement débuté le 5 juillet 1830 et a pris fin le 5 juillet 1962, novembre 1954 fut le dernier épisode de cette guerre et décisif. Ce fut le dernier quart d'heure de l'Algérie coloniale.

lundi 16 mars 2015

Monument de "Bab el Karmadine" (Porte des tuiliers) à Tlemcen (Nora Hamamouche)


Monument de Vestige d’un système défensif édifié par les ALMORAVIDES au Vème siècle de l’Hégire, XIème siècle de l’ère chrétienne et renforcé aux époques suivantes notamment par les ALMOHADES.
Située au nord ouest de l’ancienne ville de Tlemcen. Bab El Kermadine ou porte des tuiliers, est justement célèbre car c’est à ce niveau que YAGHMORASSEN, en passant ses troupes en revue, faillit être massacré par le chef de sa garde chrétienne.
Le nom de Bab El Kermadine, porte des tuiliers, provient du fait que l’on rencontre dans le pisé qui a servi à la construire, de nombreux fragments de poterie, traduisant vraisemblablement le fait qu’il existait là une industrie céramique assez développée.
Encore à ce jour, des vestiges importants en subsistent. Il sont constitués par un mur médian de 12,50 m percé d’une petite tourelle et flanqué de différentes tours tant à l’Est, qu’à l’ouest.
Latéralement et en arrière, on trouve des murailles : l’ensemble constituant pour l’époque, un ensemble de fortifications très développé .

BÂB EL KERMADINE À TLEMCEN (Kossay Zaoui)

 Tlemcen, ville fortifiée, elle était entourée d'une triple enceinte crénelée de 4.500 mètres de périmètre, munie de tours et coupée de cinq portes monumentales : au Nord Bâb el-Haloui et Bâb El Kermadine,; au Sud Bâb El Djiyad; à l'Est Bâb El Aqbâ ou Sidi Daoudi ; à l'Ouest Bâb Kachoute,et Bâb de Fès.
Selon Abou El Fidâa, أبو الفداء dans son livre "Taqwim El Bouldane, "تقويم البلدان" il existait aussi des petites portes situées au niveau d’étroits passages et ruelles qui séparent les deux villes anciennes villes de Tlemcen, Agadir et Taghrart et qu'on a choisi de les fermer face aux dangers. Construite probablement durant les Almoravides XIe, puis fortifiée par leurs succésseurs les Almohades XIIe, Bâb el Kermadine, ou la porte des Tuiliers باب القرمادين est la porte la plus imposante de Tlemcen située dans le nord-Ouest de Tlemcen. Comme son nom l'indique cette porte se trouvait non loin d'un lieu où on fabriquait des tuiles.
 Cette porte est célèbre car c'est à ce niveau que Yaghmoracen Ibn Ziane, en passant ses troupes en revue, formées de soldats musulmans et chrétiens comme l'a indiqué Yahia Ibn Khaldun: "Yaghmoracen avait à sa solde un escadron de deux milles cavaliers Chrétiens qu'il avait tiré des pays soumis à l'empire des Almohades. Le destin voulu qu'il passât un jour en revue toutes ses troupes hors des murs de sa capitale: C'était un mercredi Rabie second de l'année 653 de l'hégire. Quand il fut arrivé aux Chrétiens qui étaient au dernier rangs de l'armée ceux-ci le trahirent et tuèrent son frère Mohammed. Le chef de leurs officiers s'étant alors jetté sur le roi, le saisit par le corps, mais Yaghmoracen plus vigoureux que son adversaire parvint à se débarasser de lui il appela à son secours les gens de sa tribu qui, dégaînant leurs épées coururent attaquer les Chrétiens et en fire un tel massacre qu'il n'en échappa pas un seul. C'est là ajoute Yahia Ibn Khaldûn la raison pour laquelle les rois de sa dynastie n'ont plus voulu depuis cette époque prendre des Chrétiens à leur solde"
Il était coutume à Tlemcen d'enterrer les saints au pied des principales portes de l'ancienne cité Zianide pour recevoir leurs bénédictions et toucher ainsi une protection divine contre les envahisseurs. C'est pour cette raison nous retrouvons par exemple, Bâb Sidi Daoudi, Bâb Sidi El Haloui, Bâb Sidi Boudjemâa, Bâb Wahb, Bâb Sidi El Bradei...Au niveau des autres portes, bien qu'elles ne portent pas le nom d'un saint de la ville, néanmoins plusieurs d'entre eux reposent aux alentours. Si on remarque bien, Bâb El Kermadine est dépourvue de ce priviliège, alors question pour vous POURQUOI?

lundi 9 mars 2015

Tombeau de la Princesse ou la Sultane à Tlemcen

édifié vraisemblablement au 12eme siècle, par les Almoravides, et restauré depuis, c'était une kouba construite en briques sur plan octogonal, formé d'arcs, découpés chacun de 9 grands lobes avec une coupole à 8 pans, reposant directement sur les arcs.


On y a découvert l'épitaphe d'une petite princesse, arrière petite fille de Yaghmoracen, morte en 1412 et celle d'une femme de sang royal, ce qui a motivé probablement sa construction et son appellation.

Historique de la Médersa de Tlemcen (Mohammed Djedid)


De 1850 à 1852, la Médersa de Tlemcen fut hébergée dans les locaux de la médersa de la mosquée Sidi Boumediene, à El Eubbad, dans les faubourgs de Tlemcen. Elle fut ensuite transférée dans la maison de l’agha Benabdellah du quartier des Ouled-El-Imam. De 1876 à 1905, elle déménagea à trois reprises, avant que ne soient inaugurés les locaux qui abriteront définitivement la Médersa jusqu'en 1960, à proximité de la porte du Maroc au Sud-Ouest de la ville.
Cette nouvelle construction, qui abrite aujourd'hui le Musée de Tlemcen, fut conçue dans un style hispano-mauresque, sa façade étant inspirée du mihrab de la grande mosquée de la ville.




samedi 7 mars 2015

HAMMAM SEBAGHINE TLEMCEN, un patrimoine délaissé, (Mohammed Djedid)


Le hammam des Teinturiers, également connu sous le nom de hammam Sidi Bel-Hassen, doit son nom à la ruelle où il se trouve. Sidi Ahmed Bel-Hassen al-Ghomari était un homme pieux et vivait dans une cellule attenante à la Grande Mosquée où il passait ses nuit à réciter le Coran. Il se rendait fréquemment au hammam Essebaghine où l'on montrait encore, il y a quelque temps, la place où il aimait s'installer. Il est devenu le saint patron des lieux où, selon la légende, il apparaissait sous forme d'un collier de pièces d'or se transformant en serpent protecteur du bain.
De l'extérieur, il est difficile de discerner le plan de l'édifice, tant il est encastré dans le tissu urbain. Seul élément de façade, la porte d'entrée du hammam est de facture coloniale.
 Les espaces du hammam – l'entrée en chicane (sqifa), la salle d'accueil, la salle chaude, la salle intermédiaire, la chambre privative et les toilettes – existent encore et sont distribués selon un plan plus ou moins carré. Mais aujourd'hui, le passage de la salle d'accueil à la salle chaude, qui se faisait initialement à travers une petite salle intermédiaire, une sorte de sqifa intérieure, se fait directement, et ceci au détriment d'une bonne gradation de la chaleur. La sqifa est équipée de deux banquettes. La salle d'accueil, où l'on se déshabille et où l'on se repose à la sortie de la salle chaude, ne semble pas avoir subi de transformations majeures. Douze massives colonnes de pierre délimitent un carré central entouré de quatre galeries surélevées. Les galeries sont couvertes par des voûtes en berceau, le carré central par une coupole reposant sur un tambour octogonal porté par les quatre arcs centraux des galeries et les quatre arcs enjambant les angles du carré. La salle chaude, tout en longueur, est couverte d'une voûte en berceau. à chaque extrémité de ce rectangle, deux arcs reposant sur une colonne médiane délimitent deux espaces conçus comme pièges à chaleur, l'un faisant tampon entre la petite salle intermédiaire et la salle chaude, l'autre constituant l'espace le plus chaud.
L'étroitesse de la ruelle étroite ne permet pas le recul suffisant pour apprécier la volumétrie, vraisemblablement dominée par la coupole de la salle d'accueil.
à l'origine, le hammam était dépourvu de décoration, mais les “embellissements” qui ont été ajoutés ne diminuent en rien la force et la robustesse qui se dégagent de l'espace d'accueil et de repos, dont l'espace central, organisé autour d'un jet d'eau et de sa vasque, est rehaussé d'une couverture en coupole et coupolettes d'angle.
L'édifice ne semble pas avoir subi de réformes notables, aussi bien dans ses structures que dans sa fonction.(Ali Lafer)

Ahmed Bouteflika à Oujeda vers 1955

Ahmed Bouteflika,  père de Abdelaziz Prtésident d'Algérie, est né à Tlemcen.
Ahmed  quitte l'Algérie suite à la répression coloniale, et trouve refuge au Maroc.
Ahmed Bouteflika fut marié à deux femmes : Belkaïd Rabia et Ghezlaoui Mansouriah,, mère d’Abdelaziz.et originaire de Tlemcen,
le père du président, Ahmed Bouteflika était mandataire. On le voit sur cette photo:

Sur la photo Abdelwahid Bouabdallah  au premiers rangs. le docteur Haddam Mokhtar est la deuxième personne à droite au deuxième rang.