jeudi 5 septembre 2013
mardi 6 août 2013
Mosquée "Abou El-Hassan Et-Tenessi"
Connue par les tlemceniens surtout par "Le Musée", ou plus récemment, depuis qu'il existe plusieurs musée à Tlemcen, par "la Mosquée Sidi Bel-Lahcen", la mosquée "Abou El-Hassan Et-Tenessi", le plus populaire monument de Tlemcen qui se trouve à 100m à l'Ouest de la Grande mosquée et qui a aujourd'hui le titre de Musée:
La Medersa (École), à Tlemcen -Dessin de P.Sellier
d'après une photographie de M.Podra
d'après une photographie de M.Podra
Pour la date de réalisation de la mosquée, on se réfère à 2 datations visibles sur 2 inscriptions:
- a): Gravée en caractères islamiques andalous sur une plaque commémorative de couleur verte visible sur la paroi Ouest et traduite par Brosselard, et dont l'essentiel rapporte en plus du Satut de "Hbousse" de l'édifice, la mention: Construite en 696H/1296, pour l"émir "Abou Amer Ibrahim", fils ainé du Sultan "Abou-Yahiya Yaghmouracen Ben Zeiyane" (fondateur de la dynastie Abdalwadide, après son décès).
Kiosque "Zellam" construit à la place d'un platane et qui
cache la façade principale (Est) de la "Mosquée Sidi Bel-Lahcen"
Amine et Hadjer Benachenhou qui posent devant le Musée
("Mosquée Sidi Bel-Lahcen") par une froide journée d'hivers 2014
Amine et Hadjer Benachenhou qui posent devant le Musée
("Mosquée Sidi Bel-Lahcen") par une froide journée d'hivers 2014
L’inscription mentionne aussi que comme Hbousse, il y avait non seulement l'édifice même, mais aussi 14 magasins situé sur la Qibla ( le sens de la Mecque), 6 autres magasins en face, une Mesria et 2 maisons destinées, l'une pour l'Imam et l'autre pour le Mouaddine.
Vue aérienne de la "Mosquée Sidi Bel-Lahcen"
pendant la restauration de 2011
-b): Une inscription en Coufique sur 2 supports en platre sculptés sur les 2 cotés du Mihrab reproduisant les mêmes renseignements.
"Mosquée Sidi Bel-Lahcen" au delà du Monument dédié au
"Général Cavaignac" sur la Place d'Alger
Carte Postale numérotée "16" et intitulée " Tlemcen - Place d'Alger et le Musée"
Cette mosquée construite donc au début du règne du Sultan Abou Said Ottman (1283-1303) de la dynastie Abdalwadide avait reçu le nom d'un homme de science et vertueux de l'époque: "Abdou Al-Hassan Ben Yakhlaf Tenessi", venu de la ville de Ténès pour enseigner dans cette mosquée et qui vécu à Tlemcen pendant le règne du Sultan Abou Said Ottman. Au meme moment, c'est le frère d'Abou Al-Hassan, Ibrahim Abou Ishak Tenessi qui enseignait à 100m de là, dans la grande mosquée et qui avait attiré comme public, Yaghmouracen en personne.
Le nombres de mosquées existant à Tlemcen en 1846 s'élevait à
plus de 61 et une campagne de destruction coloniale n'avait laissé
la vie sauve qu'à seulement une dizaines.
(Photographie de M.Podra qui avait inspiré un dessin
fait par P.Sellier "1ère photo")
leur destruction par le colonialisme français.
La porte d’Oran était juste a coté avant que les français ne la déplace
(Photographie de M.Podra qui avait inspiré un dessin
fait par P.Sellier "1ère photo")
Les gardiens de La mosquée-musée de Sidi Bel Lahcen ou musée de Abou El Hassan El-Tenessi de Tlemcen affirement détenir en son sein, les plus anciens manuscrits datant de l’époque allant de 1151H/ 1738 ainsi que l’ancien Coran du scripteur Salah fils d’Ali ben Mohamed ben Khanouf qui date de 1333H et l’ancien Coran du scripteur El Maki Ibn Ali El-Kostantini qui date, lui aussi, de 1333H, des versions uniques au monde, parmi le million de manuscrits des bibliothèques du monde.
la mosquée avec ses remparts a gauche et a droite avantleur destruction par le colonialisme français.
La porte d’Oran était juste a coté avant que les français ne la déplace
Dédié initialement à l'apprentissage du Coran sur des tablettes, cette mosquée fut par la suite, et après que la population française soit contre sa destruction, une étable, puis un musée.
Des fouilles entrepris lors de sa restauration en 2011
semblent avoir été très prolifiques
mercredi 24 juillet 2013
samedi 6 juillet 2013
Le Dinar hafside en Or
Titre / dénomination : Dinar hafside
Lieu de production : Tunis et Bejaia.
Lieu de découverte : Tunis
Date / période : 647-675 H./ 1249-1277 J.C.
Matériaux et techniques : Or, décor frappé
Dimensions : D. 29 mm
Ville de conservation : Kairouan
Lieu de conservation : Musée des arts islamiques de Raqqada
Les Hafsides (Tunisie, Algérie orientale, 1228 – 1574) ont perpétué le style de frappe des Almohades, qui avaient introduit la forme carrée sur les monnaies ifrîqiyennes. Quoique de forme générale circulaire, les dinars hafsides présentent un formulaire réparti à l’intérieur et à l’extérieur du carré central.
Les dimensions et les poids des dinars hafsides dépassent ceux fixés par la législation islamique ainsi que ceux des pièces de leurs prédécesseurs. Ceci reflète l'approvisionnement soutenu du Maghreb en or provenant des centres aurifères du sud du Sahara, sans pour autant témoigner de la grande prospérité économique du Maghreb à cette époque.
La somptuosité et la qualité des monnaies almohades puis hafsides expliquent l'engouement des Européens pour les pièces de monnaie en or appelées masmouda et dobla et pour les dirham en argent désignés sous le terme de millares. Les commerçants pisans, génois, vénitiens, marseillais et barcelonais approvisionnaient les ports maghrébins de Ceuta, Alger, Bougie, Tunis en produits confectionnés sur la rive nord de la Méditerranée, en contrepartie de matières premières et de monnaies d’or et d’argent.
La graphie cursive, caractérisée par la netteté et la sobriété des caractères, est héritée de l'art almohade. Le champ épigraphique est garni par différents motifs décoratifs (annelets, pirouettes, fleurons, vrilles et palmettes lisses).
La devise «Al-Mahdi calife de Dieu. Louange à Dieu. Le pouvoir et la force à Dieu » reflète la continuité avec la doctrine almohade.
Cette monnaie est comparable à celles frappées en Espagne à l’époque almohade, surtout en ce qui concerne la forme. Les formulaires des monnaies almohades espagnoles sont rédigées en graphie cursive mais présentent également des analogies étonnantes avec la graphie des monnaies almohades frappées au Maroc[1]. Les monnaies du royaume de Beni Zayyan (1235-1554) à Tlemcen ne diffèrent guère du prototype hafside, mais la graphie utilisée est maghrébine et réalisée en relief.
BIBLIOGRAPHIE DE L'OBJET
Ajjabi, H., Jâmi al-maskoukât al-Arabiyya bi-Ifriqiyya, t.1, Tunis : INAA, 1988, n° 388, p. 302, pl. 34..
BIBLIOGRAHIE DE REFERENCE
Brèthes, J. D., Contribution à l'histoire du Maroc par les recherches numismatiques, Casablanca, 1936
Lieu de production : Tunis et Bejaia.
Lieu de découverte : Tunis
Date / période : 647-675 H./ 1249-1277 J.C.
Matériaux et techniques : Or, décor frappé
Dimensions : D. 29 mm
Ville de conservation : Kairouan
Lieu de conservation : Musée des arts islamiques de Raqqada
Les Hafsides (Tunisie, Algérie orientale, 1228 – 1574) ont perpétué le style de frappe des Almohades, qui avaient introduit la forme carrée sur les monnaies ifrîqiyennes. Quoique de forme générale circulaire, les dinars hafsides présentent un formulaire réparti à l’intérieur et à l’extérieur du carré central.
Les dimensions et les poids des dinars hafsides dépassent ceux fixés par la législation islamique ainsi que ceux des pièces de leurs prédécesseurs. Ceci reflète l'approvisionnement soutenu du Maghreb en or provenant des centres aurifères du sud du Sahara, sans pour autant témoigner de la grande prospérité économique du Maghreb à cette époque.
La somptuosité et la qualité des monnaies almohades puis hafsides expliquent l'engouement des Européens pour les pièces de monnaie en or appelées masmouda et dobla et pour les dirham en argent désignés sous le terme de millares. Les commerçants pisans, génois, vénitiens, marseillais et barcelonais approvisionnaient les ports maghrébins de Ceuta, Alger, Bougie, Tunis en produits confectionnés sur la rive nord de la Méditerranée, en contrepartie de matières premières et de monnaies d’or et d’argent.
La graphie cursive, caractérisée par la netteté et la sobriété des caractères, est héritée de l'art almohade. Le champ épigraphique est garni par différents motifs décoratifs (annelets, pirouettes, fleurons, vrilles et palmettes lisses).
La devise «Al-Mahdi calife de Dieu. Louange à Dieu. Le pouvoir et la force à Dieu » reflète la continuité avec la doctrine almohade.
Cette monnaie est comparable à celles frappées en Espagne à l’époque almohade, surtout en ce qui concerne la forme. Les formulaires des monnaies almohades espagnoles sont rédigées en graphie cursive mais présentent également des analogies étonnantes avec la graphie des monnaies almohades frappées au Maroc[1]. Les monnaies du royaume de Beni Zayyan (1235-1554) à Tlemcen ne diffèrent guère du prototype hafside, mais la graphie utilisée est maghrébine et réalisée en relief.
BIBLIOGRAPHIE DE L'OBJET
Ajjabi, H., Jâmi al-maskoukât al-Arabiyya bi-Ifriqiyya, t.1, Tunis : INAA, 1988, n° 388, p. 302, pl. 34..
BIBLIOGRAHIE DE REFERENCE
Brèthes, J. D., Contribution à l'histoire du Maroc par les recherches numismatiques, Casablanca, 1936
mercredi 3 juillet 2013
TLEMCEN: Le calvaire des usagers de la poste des Cerisiers
Le bureau de poste des Cerisiers, situé non loin du siège de la wilaya, nous offre, chaque fin de mois, période de virement des pensions et salaires, un spectacle désolant: des dizaines de pensionnés et salariés de la région, en plein air, font une longue queue pour espérer accéder au guichet. Pour les retraités et titulaires de comptes CCP, pour ceux qui ont recours aux services de la poste, retirer une pension de retraite ou régler ses redevances téléphoniques ou internet tourne au calvaire. Des heures perdues, dehors, sous la chaleur, simplement pour retirer une «petite somme» d'argent. Ce bureau de poste n'ouvre qu'à 8h30. Mais à 5h du matin, il y a déjà des files d'attente devant la porte d'entrée de la poste. Des dizaines de personnes faisaient le pied de grue, en espérant accéder au guichet. Seuls les premiers de la file, qui se sont levés tôt à l'aube, auront la chance d'y parvenir. Les autres doivent patienter des heures, pour accéder au guichet, car la surface de cette infrastructure est loin de contenir dans de bonnes conditions sanitaires et de sécurité les clients. Si l'entraide et la solidarité prévalent entre ces compagnons de galère, altercations et bagarres sont fréquentes.
La lassitude, le désespoir et la colère alimentent un climat forcément sous tension. Faute de file prioritaire, les femmes enceintes et les personnes handicapées poireautent avec les autres. Idem pour les mères accompagnées d'enfants et les personnes âgées ou malades chroniques qui n'ont droit à aucun traitement de faveur.
Question confort, aucun abri n'est prévu pour protéger, même sommairement, les files interminables. A la vue de mon bloc-notes, un retraité s'enquiert : «Vous êtes journaliste ? Il faut un article. Que les gens sachent ce qui se passe ici !» Autour de lui, les gens s'animent. Ils veulent raconter leurs déboires. Être écoutés. Ils mettent beaucoup d'espoir dans ce qui sera un article parmi d'autres. Pour alerter l'opinion et faire pression sur les pouvoirs publics, tous veulent témoigner. Ça fuse de tous les côtés. Impossible de recueillir simultanément leurs déclarations. «Voilà notre triste sort ! On est traités pire que des animaux. Prenez des photos ! Nous voulons que ça cesse ! On en a marre !», se plaignent des retraités faisant la queue. A l'intérieur de la poste, les agents qui travaillent sans relâche répondent péniblement aux demandes des clients. Ils craignent surtout le manque de liquidités et l'interruption de la connexion.
par Khaled Boumediene
Paru sur le "Quotidien d'Orané
article du 03/07/2013
La lassitude, le désespoir et la colère alimentent un climat forcément sous tension. Faute de file prioritaire, les femmes enceintes et les personnes handicapées poireautent avec les autres. Idem pour les mères accompagnées d'enfants et les personnes âgées ou malades chroniques qui n'ont droit à aucun traitement de faveur.
Question confort, aucun abri n'est prévu pour protéger, même sommairement, les files interminables. A la vue de mon bloc-notes, un retraité s'enquiert : «Vous êtes journaliste ? Il faut un article. Que les gens sachent ce qui se passe ici !» Autour de lui, les gens s'animent. Ils veulent raconter leurs déboires. Être écoutés. Ils mettent beaucoup d'espoir dans ce qui sera un article parmi d'autres. Pour alerter l'opinion et faire pression sur les pouvoirs publics, tous veulent témoigner. Ça fuse de tous les côtés. Impossible de recueillir simultanément leurs déclarations. «Voilà notre triste sort ! On est traités pire que des animaux. Prenez des photos ! Nous voulons que ça cesse ! On en a marre !», se plaignent des retraités faisant la queue. A l'intérieur de la poste, les agents qui travaillent sans relâche répondent péniblement aux demandes des clients. Ils craignent surtout le manque de liquidités et l'interruption de la connexion.
par Khaled Boumediene
Paru sur le "Quotidien d'Orané
article du 03/07/2013
mercredi 26 juin 2013
La flore de la grande Mosquée de Tlemcen
La flore tient une place considérable à la grande Mosquée de Tlemcen. Elle est d'une verve fougueuse et drue. Elle v'a cependant point les foisonnements de Cordoue dont elle s'inspire visiblement. Son alphabet se réduit, en somme, à une lettre: l'acanthe simplifiée, souvent présentée de profil et tendant déjà à s'ossifier dans la sèche abstraction d'un triangle.
La nervure est encore gonflée de vie;elle va se faire plus molle; la palme devient lisse et s'affranchit du détail patient qui pourtant l'individualise, pour devenir une vague généralité. Ainsi elle traduira plus tard le mouvement unitaire de l'esprit almohade. Quant à la tige, elle n'a plus cette rainure médiane, héritée des techniques byzantinochrétiennes, que l'on pouvait encore voir au minbar d'Alger.
L'élément géométrique est hésitant. A Tlemcen, comme partout ailleurs, en débutant dans la carrière décorative, il s'exerce d'abord timidement aux grilles, aux panneaux ajourés, aux claustra. Puis, il s'enhardit: des étoiles à huit pointes rayonnent déjà sur l'encadrement du Mihrab : ailleurs, polygones curvilignes à six pointes.
Enfin, le minaret quadrangulaire de 35 mètres, qui domine Tlemcen : vieux pasteur, troupeau moutonnant et serré de maisons...
La grande Mosquée de Tlemcen est peut-être un recul sur l'art espagnol contemporain. Elle constitue, pour l'Algérie, un immense progrès. Par les innovations et l'audace de son décor, le lyrisme de ses arabesques, par ses coupoles, ses stalactites, ses essais de géométrie élégante, elle garde dans l'anthologie des œuvres almoravides une valeur de premier plan.
En somme, l'art almoravide algérien élargit l'utilisation des systèmes d'arcs. Il prépare un chapiteau dont les hérédités corinthiennes s'allègent. Ses ébauches de stalactites et de géométrie ornementale, la générosité de son décor floral, lui donnent une haute valeur d'initiative. Il se, relie étroitement à l'Espagne voisine. L'objection d'influences orientales directes, tirée d'éléments d'apparence asiatique. est loin d'être décisive. Au surplus, on n'irrite que ce que l'on crée. Seule est admirée l'œuvre qui, du dehors, vient se superposer au dessin intérieur de la mémoire. Reproduire une sculpture, un tableau, c'est les tirer de l'inconscient. " On n'assimile bien que ce que l'on a soi-même presque inventé ".
Source : CAHIERS DU CENTENAIRE DE L'ALGÉRIE
La nervure est encore gonflée de vie;elle va se faire plus molle; la palme devient lisse et s'affranchit du détail patient qui pourtant l'individualise, pour devenir une vague généralité. Ainsi elle traduira plus tard le mouvement unitaire de l'esprit almohade. Quant à la tige, elle n'a plus cette rainure médiane, héritée des techniques byzantinochrétiennes, que l'on pouvait encore voir au minbar d'Alger.
L'élément géométrique est hésitant. A Tlemcen, comme partout ailleurs, en débutant dans la carrière décorative, il s'exerce d'abord timidement aux grilles, aux panneaux ajourés, aux claustra. Puis, il s'enhardit: des étoiles à huit pointes rayonnent déjà sur l'encadrement du Mihrab : ailleurs, polygones curvilignes à six pointes.
Enfin, le minaret quadrangulaire de 35 mètres, qui domine Tlemcen : vieux pasteur, troupeau moutonnant et serré de maisons...
La grande Mosquée de Tlemcen est peut-être un recul sur l'art espagnol contemporain. Elle constitue, pour l'Algérie, un immense progrès. Par les innovations et l'audace de son décor, le lyrisme de ses arabesques, par ses coupoles, ses stalactites, ses essais de géométrie élégante, elle garde dans l'anthologie des œuvres almoravides une valeur de premier plan.
En somme, l'art almoravide algérien élargit l'utilisation des systèmes d'arcs. Il prépare un chapiteau dont les hérédités corinthiennes s'allègent. Ses ébauches de stalactites et de géométrie ornementale, la générosité de son décor floral, lui donnent une haute valeur d'initiative. Il se, relie étroitement à l'Espagne voisine. L'objection d'influences orientales directes, tirée d'éléments d'apparence asiatique. est loin d'être décisive. Au surplus, on n'irrite que ce que l'on crée. Seule est admirée l'œuvre qui, du dehors, vient se superposer au dessin intérieur de la mémoire. Reproduire une sculpture, un tableau, c'est les tirer de l'inconscient. " On n'assimile bien que ce que l'on a soi-même presque inventé ".
Source : CAHIERS DU CENTENAIRE DE L'ALGÉRIE
dimanche 23 juin 2013
L'imam de la Grande Mosquée de Tlemcen écarté
Pour avoir dénoncé la corruption et les fléaux sociaux, L'imam de l'antique Grande Mosquée de Tlemcen, cheikh Boufelja, ne prêchera plus. Il vient d'être écarté par l'administration qui ne lui a pas pardonné le sulfureux prêche de vendredi, radiotélévisé et en présence des autorités locales de la wilaya. Prêche dans lequel il s'est attaqué à la corruption qui mine la société algérienne et les fléaux sociaux qui la gangrènent. On vient de lui notifier sa suspension, alors qu'il est considéré comme le doyen des imams de la wilaya, le plus ancien et l'un des rares imams à être resté sur son minbar durant la décennie noire.
Il jouit dans la capitale des Zianides d'une très grande considération et de respect. Son père, cheikh Sidi Boufelja Ben-Abderrahmane, cheikh de la zaouïa de Kerzaz, qui occupait le poste d'imam à la Grande Mosquée de Tlemcen, n'est autre que le maître de cheikh Sidi Mohamed Ben Lekbir, le grand cheikh de la très célèbre zaouïa d'Adrar. Après la mort de son père, Si Boufelja dirigea la zaouïa, gravita tous les échelons et devint l'imam, à son tour, de la Grande Mosquée de Tlemcen qu'il dirige depuis plus de quarante années.
La décision de sa mise à l'écart a provoqué un véritable tollé parmi les fidèles, lesquels, dans une pétition adressée au ministre des Affaires religieuses et des Wafks, «exigent son retour», jugeant cette décision «injuste et injustifiée à l'égard de celui qui fut et reste l'un des grands maîtres spirituels sur la place de la cité des Zianides».
Issu d'une grande famille de Soufis, Si Boufelja a toujours été, dans ses prêches, très virulent à l'égard de tous ceux qui dilapident les biens publics ou, pour reprendre ses propos, «ceux qui ont tourné le dos au peuple et s'enrichissent par la corruption, le clientélisme et les passe-droits, et tous ceux qui se servent avant de servir leur peuple le laissant en proie à d'énormes difficultés socioéconomiques, malgré les énormes richesses que renferme le pays...».
Il vient d'être muselé par l'administration locale. Les fidèles se mobilisent pour exiger son retour à la tête du minbar de la grande mosquée de Tlemcen.
Il jouit dans la capitale des Zianides d'une très grande considération et de respect. Son père, cheikh Sidi Boufelja Ben-Abderrahmane, cheikh de la zaouïa de Kerzaz, qui occupait le poste d'imam à la Grande Mosquée de Tlemcen, n'est autre que le maître de cheikh Sidi Mohamed Ben Lekbir, le grand cheikh de la très célèbre zaouïa d'Adrar. Après la mort de son père, Si Boufelja dirigea la zaouïa, gravita tous les échelons et devint l'imam, à son tour, de la Grande Mosquée de Tlemcen qu'il dirige depuis plus de quarante années.
La décision de sa mise à l'écart a provoqué un véritable tollé parmi les fidèles, lesquels, dans une pétition adressée au ministre des Affaires religieuses et des Wafks, «exigent son retour», jugeant cette décision «injuste et injustifiée à l'égard de celui qui fut et reste l'un des grands maîtres spirituels sur la place de la cité des Zianides».
Issu d'une grande famille de Soufis, Si Boufelja a toujours été, dans ses prêches, très virulent à l'égard de tous ceux qui dilapident les biens publics ou, pour reprendre ses propos, «ceux qui ont tourné le dos au peuple et s'enrichissent par la corruption, le clientélisme et les passe-droits, et tous ceux qui se servent avant de servir leur peuple le laissant en proie à d'énormes difficultés socioéconomiques, malgré les énormes richesses que renferme le pays...».
Il vient d'être muselé par l'administration locale. Les fidèles se mobilisent pour exiger son retour à la tête du minbar de la grande mosquée de Tlemcen.
6 personnes arrêtés et journalistes empêchés de prendre des photos
Plus de 300 personnes ont observé, dimanche, un sit in face au siège de la wilaya, pour interpeller le wali sur les hallabas (trafiquants de carburant) qui dictent leurs lois dans la wilaya de Tlemcen.
"Basta M. le wali " " Les hallabas dehors " " On en a marre des trafiquants " sont les slogans scandés devant un cordon de sécurité qui veillait au grain.
Les manifestants pacifiques exigeaient une solution rapide et efficace à ce fléau qui leur rend la vie dure « C’est quoi ce pays où les trafiquants, agissant en toute impunité, envahissent les stations service et les vident jusqu’à la dernière goutte pour aller approvisionner le Maroc ? En revanche, nous, citoyens honnêtes, on se fait rabrouer après plusieurs heures de chaîne, souvent avec des insultes. Des pères de famille ont été tabassés par des hallabas. Nous sommes paralysés et aucun responsable, aucun élu ne lève le petit doigt. Tout le monde est de mèche avec tout le monde. Le pouvoir à Tlemcen est en vacance »
Plusieurs associations se sont jointes au rassemblement, comme la coordination défendant le programme du président de la république dont le premier responsable, M. Kamel Bounaga a déclaré à haute voix « Nous demandons le départ de tous les responsables et à leur tête le chef de l’exécutif. On en a marre de cette hogra, de cette déliquescence.
Face au siège de la wilaya, des représentants des organes de la presse nationale et des manifestants ont été empêchés de prendre des photos et d’enregistrer des vidéos.
Nous avons appris que 6 personnes ont été arrêtées sur les lieux par les services de sécurité. Tandis qu’au quartier Imama, un père de famille, qui était à cours de carburant, est allé se débrouiller auprès d’un ami un jerrican d’essence pour son véhicule. Une cigarette allumée a fait exploser le bidon et l’a fait passer de vie à trépas.
Au même moment, les bus reliant Sebdou à Tlemcen, observaient un arrêt de travail de deux heures.
La ligue algérienne de défense des droits de l’homme (Laddh) a publié dimanche un communiqué où elle s’inquiète de l’ampleur qu’a pris ce trafic et dénonce " la politique prônée par l’administration et qui consiste à guérir le mal par le mal. Une politique qui a poussé les citoyens à sortir dans la rue et être accueillis par les forces de l’ordre. Nous demandons la libération des toutes les personnes arrêtées et exhortons l’administration à trouver en urgence une solution au problème du carburant… "
Source: elwatan.com article daté du 23/06/2013
samedi 1 juin 2013
Mosquée Sid El Haloui à Tlemcen
La Mosquée a été achevée en 1354 par
le sultan Merinid, "ABOU FARES ANNANE ":
Ancienne carte postale montrant une vue plongeante sur
la Mosquée de Sid El-Haloui
- / : Biographie de Sidi El-Haloui:
Ce "Cadi" et magistrat
de séville en Andalousie dont le vrai nom est " Abou Abd Allah Echoudsy,
est arrivé à Tlemcen en 1266, après avoir distribué ses biens aux necessiteux
et abandonné fonctons et proches suite à l'acquisition pour devenir à Tlemcen
marchand de friandises, écrit Timouche Idir dans Les Débats.
Couvert de haillons,, il avait
pris l’habitude d’offrir des bonbons aux enfants et aux voyageurs de passage.
De toutes parts, on accourait pour le voir, l’écouter et toucher son "Burnous"
car il était en même temps, un fin connaisseur dans les différents
domaines de la science et a gagné une grande renommée qui a atteint même les oreilles
du sultan, " Abou Mohammed, (ou Abou Ziane Mohamed )" qui lui a confia l’éducation
des ces enfants et futurs émirs et eut donc le rang de précepteur.. Il
prononçait souvent des phrases telles-que : "Allah yâtik echchifaa (Que Dieu te
guérisse !)".
Il fut, peu après, accusé de sorcellerie et de conspiration contre
le monarque. Il fut décapité et sa tête jetée en pâture aux chiens, au bas des
remparts de la ville, en l’an 1337.
Une nuit, le gardien d’une des portes de
Tlemcen (Bab Zir) entendit la voix de Sidi El Haloui gémir : " Ferme la porte, ô
gardien, il n’y a plus que moi dehors !".
Après sa mort, le sultan le
réhabilita et pendant l’occupation mérinide de la ville, un deuxième sultan,
Abou Inane Fares, vainqueur du premier, lui fit ériger, en 1353, sur son mausolée
l’une des plus ravissantes mosquées de la ville, encore visible à ce jour.
Carte postale ancienne intitulée
"Tlemcen - Minaret de Sidi Haloui"
de la collection "ND"
Depuis, bon nombre de
compositeurs de la chanson andalouse à Tlemcen, s'inspirent de la vie de Sidi El-Haloui dans leur compositions dont celle écrite par cheikh
Ibn M’saib (ghitou el malhouf, secourez l’affamé).
Carte postale ancienne intitulée "Tlemcen - Minaret de Sidi-Haloui"
de la collection "ND.Photos" Numérotée: 145
affranchie avec un timbre à usage courant dit "Semeuse" émis en 1907
Cachet de la poste fait à Tlemcen département d'Oran, le 14/07/ 19--
La pièce présente les
caractéristiques architecture d'une mosquée mérinide. C'est une harmonie qui
prend une forme rectangulaire plus longue que large. La grande porte de
l’entrée principale, présente une frise de céramique composée d’un astérisque à huit
têtes. Sur la barre supérieure des décorations géométriques récentes ci-dessus
l’une des mentions: date de construction et le nom du fondateur du
paramètre.Modeste dimension (17,40 x 27,50 m)La
salle de prière : une cour et un minaret à une hauteur de 25m, il comporte 88
marches
Voici ce qu'en dit Georges Marçais en 1927.
"La mosquée de Sidi l-halwi.
Construite en 1353( 754 H) par le fils d'Abou el Hassan, le Sultan, Abu 'Inan, elle est dédiée au culte d'un ascète andalou mort à Tlemcenen 1305. Elle formait , avec le tombeau du saint homme, une zaouia et une médersa, un ensemble architectural tout proche de l'angle nord-est de la ville. Seuls subsistent le tombeau très modeste , la mosquée et les latrines publiques."
Voici ce qu'en dit Georges Marçais en 1927.
"La mosquée de Sidi l-halwi.
Construite en 1353( 754 H) par le fils d'Abou el Hassan, le Sultan, Abu 'Inan, elle est dédiée au culte d'un ascète andalou mort à Tlemcenen 1305. Elle formait , avec le tombeau du saint homme, une zaouia et une médersa, un ensemble architectural tout proche de l'angle nord-est de la ville. Seuls subsistent le tombeau très modeste , la mosquée et les latrines publiques."
vendredi 31 mai 2013
Tlemcen réputée pour ses Cerises, ses Cascades ...et ses Légendes
une histoire par Georges Chouraqui de l’époque de la jeunesse de ses parents.
Un miracle actualisé après les évènements
d’Algérie.
C’est une Maman qui avait l’habitude tout les matins d’aller se recueillir sur la tombe de son jeune fils
Un jour réveillée par la pleine lune elle se rendit au cimetière croyant que c’était le matin , mais hélas elle entendit des voix d’ivrognes qui avaient appercu cette femme seule se mirent a la poursuivre , elle se mit a courir et arrive devant la sépulture de son fils et lui demande de la sauver, miracle la tombe s’entrouvrit ,elle put se cacher et échapper à ses poursuivants.
A la suite de ces faits on pouvait voir la pierre tombale entrouverte ,
je confirme l’avoir vu lors d’une de mes visites a Tlemcen.
Mais pour confirmer ce miracle, il y a une suite qui ne peut pas être conteste.
Apres l’indépendance de l’Algérie des travaux public furent envisages pour l’agrandissement des routes et ce fut le vieux cimetière des juifs qui étaient prévu pour ces aménagements.
Mais lorsque les travaux arrivent près de la tombe l’engin de terrassement se bloque, et un incident technique important survient par la rupture d ‘une pièce métallique . il faut changer de machine, et le lendemain même problème , avec en plus un malaise du conducteur, le troisième jour mise en place d’une nouvelle machine et d’un nouveau chauffeur et bien entendu nouveau incident mécanique et malaise cardiaque du conducteur.
La direction des travaux ne s’explique pas ces incidents , Pris de peur et de superstition les ouvriers cessent le travail des qu’une personne âgée leur raconte l’histoire de cette sépulture. A la suite de ces phénomènes un nouveau trace et décide , ainsi actuellement ce tombeau mortuaire est reste a sa place et justifie le miracle de cette histoire véridique.
La motorisation du transport postal a commencé pour La Poste Suisse en 1904 avec deux camions avec des moteurs essence, qui étaient chargés de la distribution pour Zurich et ses environs. En 1913, le service de distribution s'est doté de fourgons électriques de l’entreprise Tribelhorn. En 1919, quelques 30 trois-roues électriques (tricycles), plus petit et plus maniable, furent adoptés du fabriquant Tribelhorn dans la distribution et la levée des boîtes aux lettres. Ensuite, les fourgons du service des exprès ont dû laisser place aux moteurs à essence, plus efficaces. Mais pour la distribution du courrier, les fourgons électriques ont persisté jusqu’en 1950. A partir de 1940, la distribution des colis a également misé sur l’électrique. Au milieu des années 50, 200 véhicules étaient en service.
Au milieu des années 60, l’effectif a de nouveau diminué. Le dernier fourgon de distribution électrique a été retiré du service en 1984. L’électrique a perduré un peu plus longtemps pour les engins à timon des services de distribution et de transbordement.
Mais les véhicules électriques n’ont pas servi uniquement à la distribution. Pour le transbordement ferroviaire, de petits tracteurs électriques ont été introduits.
Le premier prototype a déjà été lancé en 1920. En 1924, l’exploitation régulière s’est poursuivie avec des véhicules de l’entreprise «Elektrische Fahrzeuge AG» (EFAG). Pour le service de tractage, les
véhicules électriques ont démontré leurs Confort de conduite accru et grand volume de chargement: factrice de La Poste Suisse sur le trois-roues électrique Kyburz DXP, 2011.
http://cms.itsposta.ch/Lupe/fr/2013_02/
Depuis 1956, les administrations postales européennes émettent chaque année des timbres «Europa» sur un thème commun. Lors d'un vote public sur Internet après leur émission, le prix du plus beau timbre est attribué à l'un des timbres Europa actuels. Thème 2013: Véhicules postaux. Pour ce thème, La Poste Suisse fait concourir deux timbres spéciaux. Ils représentent respectivement un véhicule électrique d'hier et d'aujourd'hui. En effet, il y a exactement 100 ans, la Poste mettait en service le premier véhicule électrique, et se distinguait déjà comme une entreprise tournée vers l'avenir, innovante et écologique. N'est-ce pas là une bonne raison pour rendre hommage au timbre Europa suisse? Le vote aura lieu du 9 mai au 31 août 2013.
07/05/2013
Triporteur électrique
C’est une Maman qui avait l’habitude tout les matins d’aller se recueillir sur la tombe de son jeune fils
Un jour réveillée par la pleine lune elle se rendit au cimetière croyant que c’était le matin , mais hélas elle entendit des voix d’ivrognes qui avaient appercu cette femme seule se mirent a la poursuivre , elle se mit a courir et arrive devant la sépulture de son fils et lui demande de la sauver, miracle la tombe s’entrouvrit ,elle put se cacher et échapper à ses poursuivants.
A la suite de ces faits on pouvait voir la pierre tombale entrouverte ,
je confirme l’avoir vu lors d’une de mes visites a Tlemcen.
Mais pour confirmer ce miracle, il y a une suite qui ne peut pas être conteste.
Apres l’indépendance de l’Algérie des travaux public furent envisages pour l’agrandissement des routes et ce fut le vieux cimetière des juifs qui étaient prévu pour ces aménagements.
Mais lorsque les travaux arrivent près de la tombe l’engin de terrassement se bloque, et un incident technique important survient par la rupture d ‘une pièce métallique . il faut changer de machine, et le lendemain même problème , avec en plus un malaise du conducteur, le troisième jour mise en place d’une nouvelle machine et d’un nouveau chauffeur et bien entendu nouveau incident mécanique et malaise cardiaque du conducteur.
La direction des travaux ne s’explique pas ces incidents , Pris de peur et de superstition les ouvriers cessent le travail des qu’une personne âgée leur raconte l’histoire de cette sépulture. A la suite de ces phénomènes un nouveau trace et décide , ainsi actuellement ce tombeau mortuaire est reste a sa place et justifie le miracle de cette histoire véridique.
La motorisation du transport postal a commencé pour La Poste Suisse en 1904 avec deux camions avec des moteurs essence, qui étaient chargés de la distribution pour Zurich et ses environs. En 1913, le service de distribution s'est doté de fourgons électriques de l’entreprise Tribelhorn. En 1919, quelques 30 trois-roues électriques (tricycles), plus petit et plus maniable, furent adoptés du fabriquant Tribelhorn dans la distribution et la levée des boîtes aux lettres. Ensuite, les fourgons du service des exprès ont dû laisser place aux moteurs à essence, plus efficaces. Mais pour la distribution du courrier, les fourgons électriques ont persisté jusqu’en 1950. A partir de 1940, la distribution des colis a également misé sur l’électrique. Au milieu des années 50, 200 véhicules étaient en service.
Au milieu des années 60, l’effectif a de nouveau diminué. Le dernier fourgon de distribution électrique a été retiré du service en 1984. L’électrique a perduré un peu plus longtemps pour les engins à timon des services de distribution et de transbordement.
Mais les véhicules électriques n’ont pas servi uniquement à la distribution. Pour le transbordement ferroviaire, de petits tracteurs électriques ont été introduits.
Le premier prototype a déjà été lancé en 1920. En 1924, l’exploitation régulière s’est poursuivie avec des véhicules de l’entreprise «Elektrische Fahrzeuge AG» (EFAG). Pour le service de tractage, les
véhicules électriques ont démontré leurs Confort de conduite accru et grand volume de chargement: factrice de La Poste Suisse sur le trois-roues électrique Kyburz DXP, 2011.
http://cms.itsposta.ch/Lupe/fr/2013_02/
Depuis 1956, les administrations postales européennes émettent chaque année des timbres «Europa» sur un thème commun. Lors d'un vote public sur Internet après leur émission, le prix du plus beau timbre est attribué à l'un des timbres Europa actuels. Thème 2013: Véhicules postaux. Pour ce thème, La Poste Suisse fait concourir deux timbres spéciaux. Ils représentent respectivement un véhicule électrique d'hier et d'aujourd'hui. En effet, il y a exactement 100 ans, la Poste mettait en service le premier véhicule électrique, et se distinguait déjà comme une entreprise tournée vers l'avenir, innovante et écologique. N'est-ce pas là une bonne raison pour rendre hommage au timbre Europa suisse? Le vote aura lieu du 9 mai au 31 août 2013.
07/05/2013
Triporteur électrique
Tribelhorn
1.00 Triporteur électrique
Kyburz DXP
Un haut lieu de pélerinage du judaïsme algérien : le Rabb de Tlemcen
A Tlemcen, ville natale de mon père, à
quelques deux cents kilomètres à l'ouest d'Oran, en Algérie,
est enterré le célèbre Rabbin Ephraïm Enkaoua
arrivé d'Espagne par le Maroc.
Sa sépulture était l'objet d'un pèlerinage annuel lors de Lag Bar Omer ou fête des pélerinages, quarante jours après Pâques. Les gens venaient de toutes les villes d'Algérie pour assister à ces festivités. Ils faisaient des voeux en priant ce Rabb de les exaucer et quand ce voeu était réalisé, ils allaient à n'importe quelle période de l'année pour le remercier.
Mon regretté époux Joseph Azen (que son âme repose en paix !) m'avait dit qu'après l'armistice de 1918, son père étant revenu sain et sauf de la Grande Guerre; toute la famille, bien qu'ayant de modestes moyens, était allée en pèlerinage au Rabb de Tlemcen. J'y suis allée quelques fois quand j'étais jeune, avec mes parents. Nous séjournions chez un frère de mon père. Cette fête des pèlerinages s'appelait la Hilloula. C'était vraiment la grande fête : il y avait du monde partout ; je revois une large et longue allée au fond de laquelle reposaient le Rabb et des membres de sa famille. Sur la grande tombe blanchie à la chaux on mettait un morceau de sucre mouillé d'eau et on suçait ce sucre, accroupi, en priant pour la réalisation de ses voeux ou en remerciant pour les voeux exaucés.
Dans ce cimetière en fête il y avait en plusieurs endroits des groupes de musiciens de musique orientale, arabo - andalouse. On dansait, on chantait, on pique-niquait dans les vastes jardins, et aussi près d'une source d'eau très claire. Il y avait des marchands juifs qui vendaient des petites médailles bleues représentant le Rabb et des petits sachets de tissu contenant un peu de terre de ce cimetière. Je conserve encore le petit sachet rose que j'épinglais sur ma combinaison chaque fois que j'allais subir un examen à Oran tout au long de mes études; cela portait bonheur disait-on.
A la mairie de Tlemcen avait lieu chaque année pour la Hilloula un bal traditionnel et des familles venues de partout se retrouvaient là. Ma soeur de douze ans mon aînée étant couturière confectionnait pour elle et ses cousines les superbes robes qu'elle étrenneraient pour se rendre à ce bal (avant d'épouser ma mère, mon père, veuf d'un premier mariage, avait un garçon et deux filles). Une de mes cousines originaire comme moi de Sidi-Bel-Abbès a connu à la faveur de l'un de ces bals un tlemcenien qu'elle a épousé, plusieurs mariages se sont faits par la suite dans les mêmes circonstances.
Quand on jurait selon l'expression consacrée: "Sur le rabb de Tlemcen!" c'était au dessus de tout. Qui était donc ce vénéré Rabb de Tlemcen ? Tout ce qui suit est extrait du calendrier israélite 5748 = 1987-1988 édité par " La Fraternelle ", Union des amis de Tlemcen , 15 rue des Petites Ecuries 75 010 Paris.
Mais après la Reconquista, l'Espagne vivait une époque troublée. Les tracasseries contre les Juifs étaient entretenues par le Tribunal de l'Inquisition. Des flambées d'antisémitisme provoquées par le clergé local contraignirent bien des juifs à la conversion ou à l'exil. Ainsi, en 1390 l'archidiacre Don Martinez Fernand d'Ecija du diocèse de Séville, bien qu'excommunié, lança l'ordre aux clercs du diocèse de démolir les synagogues. A Séville aussi, en 1391, une émeute populaire dirigée contre les collecteurs d'impôts juifs entraîna la mort de deux mille personnes. Le père du Rabb, Rabbi Israël, convaincu de pratiquer en secret le judaïsme, fut arrêté, jugé et brûlé vif. Pour échapper à la persécution, le Rabb Ephraïm avec tant d'autres abandonna l'Espagne et se réfugia au Maroc. Il fut vite adopté par la communauté de Marrakech. Quelques mois plus tard, il quitta cette ville hospitalière pour se rendre à Hanaïm, port où aboutissait la route de l'or et des esclaves, mettant en relation le Soudan à Tlemcen. Le Rabb arriva dans cette ville en 1391, et la légende renchérit en précisant "sur un lion avec serpents pour licol".
Encore que leur présence soit attestée dès le premier siècle avant notre ère, les Juifs de la région de Tlemcen n'avaient pas le droit de cité dans cette capitale des rois Beni-zeyâne. Ils devaient séjourner seulement en banlieue, à Agadir. Un événement fortuit améliora leur situation. Le sultan Abou Tachfine dut faire appel à l'art médical du Rabb Ephraïm car sa fille se trouvait dans un état désespéré. Le Rabb la guérit miraculeusement, il sollicita pour ses coreligionnaires la possibilité d'édifier la première synagogue d'El Khessaline, l'autorisation de séjour pour des juifs d'Espagne, de Majorque, du Maroc. La communauté juive s'installa alors non loin du Méchouar, prospéra, organisée autour de dix-sept synagogues.
Entouré de la vénération générale de la population de Tlemcen, après avoir répandu des marques de sagesse et de sainteté, le Rabb Ephraïm Aln'Kaoua s'éteignit en 1442 à quatre-vingt deux ans. Avec la trentaine de membres de sa famille il repose en un lieu de rêve, prédestiné pour traverser l'éternité, au milieu des jardins où l'on ne peut entrer sans émotion, dans un silence à peine troublé par le piaillement des oiseaux. Au bout d'une allée bordée d'arbres, sur une longue pierre tombale blanchie à la chaux est gravée une vieille épitaphe en hébreu : " Ici repose celui qui fut notre orgueil, notre couronne, la lumière d'Israël, notre chef et maître, versé dans les choses divines, homme miraculeux, le Grand Rabbin Ephraïm Aln'Kaoua. Que son mérite nous protège ".
Son traité philosophique, Chaar Kevod Hachem (A la gloire de l'Eternel), dans la tradition de Maïmonide, nous renseigne sur la finesse de sa pensée, et son testament religieux reste d'une étonnante actualité : " Je vous laisse deux sources : la source d'eau pour fortifier votre corps et la source de la Tora qui symbolise la vie éternelle. La source d'eau offerte par la volonté de D... et la source de la Tora qui demande la bonne volonté de chacun de nous ". La communauté dispersée en France est consciente que les rabbins de Tlemcen demandent pour elle la miséricorde divine.
Quelques aspects moins connus de la vie du Rabb de Tlemcen.
Message du nouvel an du grand rabbin Achel Hadas lebel.
Synagogues, maisons d'étude, écoles rabbiniques, écoles élémentaires, bains rituels, fours rituels (pour les matzots), maisons de retraite, rien ne devait manquer, grâce aux initiatives persévérantes de son Rabb à la communauté ainsi développée. Mais c'est surtout au Beth-Din, au tribunal rabbinique que le Rabb devait réserver l'essentiel de son attention. Essentiel pour l'exercice des actes religieux - mariages, divorces, abattage rituel - le Beth - Din devait rendre des services remarquables à la communauté de Tlemcen. Alors que jusque là les Juifs avaient dû recourir aux tribunaux musulmans, avec tous les aléas liés à la plus ou moins bonne volonté des musulmans -sans oublier les inévitables pots-de-vin et "bakchich"-, désormais, c'est le Tribunal Rabbinique créé par le Rabb qui devait remplir activement son rôle, tant dans les affaires civiles que pénales, pour Tlemcen et pour toutes les communautés environnantes.
A la tête de ce tribunal composé de cinq "Dayanim" (juges) devait siéger Rabbi Yéchoua Halévi Kanfonton. Auteur d'un précieux guide pour l'étude du Talmud : "Les voies de la Guemara" (Darke Haguemara) Kanfonton, qui influença un autre grand maître de Safed, le célèbre Joseph Caro, auteur de notre code des trois Choulkhan Aroukh, fut enterré à proximité immédiate de la famille du Rabb ; sa tombe devait être découverte il y a une cinquantaine d'années par le Dayan de Tlemcen R. Joseph Messas.
Des relations singulières devaient s'instaurer entre le tribunal, l'école du Rabb de Tlemcen et les autres communautés d'Afrique du nord et même de pays plus éloignés. Mais ces relations furent particulièrement étroites avec la communauté d'Alger qui avait pu bénéficier depuis 1392 du guide exceptionnel en la personne de Ribash (Isaac bar Sheshet Barfat, 1326 - 1408) et du Rachbatz (Simon bar Bemah Duran, 1361 - 1444). Ce dernier avait la particularité d'être comme le Rabb de Tlemcen, à la fois rabbin et médecin.
Jusqu'à la fin du XVIII ème siècle, ses descendants devaient jouer un rôle prédominant comme rabbins et dirigeants de la communauté d'Alger. Parmi eux, le petit-fils de Rachbatz, Zehrah B. Salomon Duran devait épouser la petite-fille du Rabb de Tlemcen, fille de Juda Aln'Kaoua, marquant ainsi un lien indissoluble entre ces deux grandes communautés d'Algérie.
L'auteur de ces lignes est heureux d'avoir eu le privilège d'exercer son ministère dans ces deux communautés. Mais c'est à Tlemcen qu'il aura eu ses plus grandes joies, celles de poursuivre et de développer au sein de la synagogue de l'école et de la Yechiva qui portent son nom, l'oeuvre qui fut si magnifiquement commencée en cette fin du XIX ème siècle et pouruivie au fil des siècles. Quelle plus belle satisfaction d'avoir pu, sans relâche, enseigner la Torah à des centaines et des centaines d'élèves, dans cette belle ville de Tlemcen baignée par les sources de la Tafna, mais aussi arrosée par les sources inépuisables de la foi, de la tradition et de culture du Judaïsme.
C'est avec une grande émotion que je termine cette longue citation, non seulement à cause de ce qu'elle évoque, mais aussi parce que je me souviens que c'est le rabbin Achel qui a fait les offices religieux chez ma soeur lors du décès en décembre 1953 à Tlemcen de mon cher père Joseph Teboul (que Dieu repose son âme en paix !). Au cours d'un office il a dit ceci qui m'a beaucoup impressionnée à propos du passage sur terre de l'être humain : "Regardez un enfant qui vient de naître : il a les poings fermés comme s'il voulait saisir tous les biens de ce monde. Regardez un agonisant : il meurt les mains ouvertes lâchant tout ce qu'il croyait posséder ".
Par ailleurs, ayant habité pendant près de vingt-cinq ans à Alger, j'ai bien connu les tombes des deux rabbins de cette ville cités par le Grand Rabbin Achel Hadas Lebel. Je revois ces deux tombes situées à l'entrée à gauche du cimetière israélite de cette ville que nous avons du quitter après la guerre d'Algérie le 15 juin 1962......
Sa sépulture était l'objet d'un pèlerinage annuel lors de Lag Bar Omer ou fête des pélerinages, quarante jours après Pâques. Les gens venaient de toutes les villes d'Algérie pour assister à ces festivités. Ils faisaient des voeux en priant ce Rabb de les exaucer et quand ce voeu était réalisé, ils allaient à n'importe quelle période de l'année pour le remercier.
Mon regretté époux Joseph Azen (que son âme repose en paix !) m'avait dit qu'après l'armistice de 1918, son père étant revenu sain et sauf de la Grande Guerre; toute la famille, bien qu'ayant de modestes moyens, était allée en pèlerinage au Rabb de Tlemcen. J'y suis allée quelques fois quand j'étais jeune, avec mes parents. Nous séjournions chez un frère de mon père. Cette fête des pèlerinages s'appelait la Hilloula. C'était vraiment la grande fête : il y avait du monde partout ; je revois une large et longue allée au fond de laquelle reposaient le Rabb et des membres de sa famille. Sur la grande tombe blanchie à la chaux on mettait un morceau de sucre mouillé d'eau et on suçait ce sucre, accroupi, en priant pour la réalisation de ses voeux ou en remerciant pour les voeux exaucés.
Dans ce cimetière en fête il y avait en plusieurs endroits des groupes de musiciens de musique orientale, arabo - andalouse. On dansait, on chantait, on pique-niquait dans les vastes jardins, et aussi près d'une source d'eau très claire. Il y avait des marchands juifs qui vendaient des petites médailles bleues représentant le Rabb et des petits sachets de tissu contenant un peu de terre de ce cimetière. Je conserve encore le petit sachet rose que j'épinglais sur ma combinaison chaque fois que j'allais subir un examen à Oran tout au long de mes études; cela portait bonheur disait-on.
A la mairie de Tlemcen avait lieu chaque année pour la Hilloula un bal traditionnel et des familles venues de partout se retrouvaient là. Ma soeur de douze ans mon aînée étant couturière confectionnait pour elle et ses cousines les superbes robes qu'elle étrenneraient pour se rendre à ce bal (avant d'épouser ma mère, mon père, veuf d'un premier mariage, avait un garçon et deux filles). Une de mes cousines originaire comme moi de Sidi-Bel-Abbès a connu à la faveur de l'un de ces bals un tlemcenien qu'elle a épousé, plusieurs mariages se sont faits par la suite dans les mêmes circonstances.
Quand on jurait selon l'expression consacrée: "Sur le rabb de Tlemcen!" c'était au dessus de tout. Qui était donc ce vénéré Rabb de Tlemcen ? Tout ce qui suit est extrait du calendrier israélite 5748 = 1987-1988 édité par " La Fraternelle ", Union des amis de Tlemcen , 15 rue des Petites Ecuries 75 010 Paris.
La vie du Rabb Ephraïm Aln'Kaoua (1359 - 1442)
Le Rabb Ehraïm Aln'Kaoua qui est inhumé
à Tlemcen, est l'un des rabbins les plus prestigieux du judaïsme
algérien. Par la noblesse de ses sentiments, l'étendue de
son savoir, la fascination qu'il exerçait sur sa communauté,
il a été considéré en son temps comme " la
lumière d'Israël " et, après plusieurs siècles
sa mémoire est toujours évoquée avec vénération.
Né en 1359, à Tolède,
l'un des foyers rayonnants de la culture juive en Espagne, Ephraïm
Aln'Kaoua est le descendant d'une lignée de rabbins talmudistes
et thaumaturges. Son père, Rabbi Israël, Grand Rabbin de Tolède,
confia l'éducation de son fils à des maîtres éminents
qui lui enseignèrent bien des branches du savoir. Lui-même
étudia la médecine à l'Université de Palencia
(Nouvelle Castille).
Mais après la Reconquista, l'Espagne vivait une époque troublée. Les tracasseries contre les Juifs étaient entretenues par le Tribunal de l'Inquisition. Des flambées d'antisémitisme provoquées par le clergé local contraignirent bien des juifs à la conversion ou à l'exil. Ainsi, en 1390 l'archidiacre Don Martinez Fernand d'Ecija du diocèse de Séville, bien qu'excommunié, lança l'ordre aux clercs du diocèse de démolir les synagogues. A Séville aussi, en 1391, une émeute populaire dirigée contre les collecteurs d'impôts juifs entraîna la mort de deux mille personnes. Le père du Rabb, Rabbi Israël, convaincu de pratiquer en secret le judaïsme, fut arrêté, jugé et brûlé vif. Pour échapper à la persécution, le Rabb Ephraïm avec tant d'autres abandonna l'Espagne et se réfugia au Maroc. Il fut vite adopté par la communauté de Marrakech. Quelques mois plus tard, il quitta cette ville hospitalière pour se rendre à Hanaïm, port où aboutissait la route de l'or et des esclaves, mettant en relation le Soudan à Tlemcen. Le Rabb arriva dans cette ville en 1391, et la légende renchérit en précisant "sur un lion avec serpents pour licol".
Encore que leur présence soit attestée dès le premier siècle avant notre ère, les Juifs de la région de Tlemcen n'avaient pas le droit de cité dans cette capitale des rois Beni-zeyâne. Ils devaient séjourner seulement en banlieue, à Agadir. Un événement fortuit améliora leur situation. Le sultan Abou Tachfine dut faire appel à l'art médical du Rabb Ephraïm car sa fille se trouvait dans un état désespéré. Le Rabb la guérit miraculeusement, il sollicita pour ses coreligionnaires la possibilité d'édifier la première synagogue d'El Khessaline, l'autorisation de séjour pour des juifs d'Espagne, de Majorque, du Maroc. La communauté juive s'installa alors non loin du Méchouar, prospéra, organisée autour de dix-sept synagogues.
Entouré de la vénération générale de la population de Tlemcen, après avoir répandu des marques de sagesse et de sainteté, le Rabb Ephraïm Aln'Kaoua s'éteignit en 1442 à quatre-vingt deux ans. Avec la trentaine de membres de sa famille il repose en un lieu de rêve, prédestiné pour traverser l'éternité, au milieu des jardins où l'on ne peut entrer sans émotion, dans un silence à peine troublé par le piaillement des oiseaux. Au bout d'une allée bordée d'arbres, sur une longue pierre tombale blanchie à la chaux est gravée une vieille épitaphe en hébreu : " Ici repose celui qui fut notre orgueil, notre couronne, la lumière d'Israël, notre chef et maître, versé dans les choses divines, homme miraculeux, le Grand Rabbin Ephraïm Aln'Kaoua. Que son mérite nous protège ".
Son traité philosophique, Chaar Kevod Hachem (A la gloire de l'Eternel), dans la tradition de Maïmonide, nous renseigne sur la finesse de sa pensée, et son testament religieux reste d'une étonnante actualité : " Je vous laisse deux sources : la source d'eau pour fortifier votre corps et la source de la Tora qui symbolise la vie éternelle. La source d'eau offerte par la volonté de D... et la source de la Tora qui demande la bonne volonté de chacun de nous ". La communauté dispersée en France est consciente que les rabbins de Tlemcen demandent pour elle la miséricorde divine.
Rares sont les Tlemcéniens qui ignorent la
vie du vénéré Rabb de Tlemcen, même si histoire
et légende y donnent souvent libre cours, sans qu'on puisse toujours
distinguer l'une de l'autre, les grandes lignes de son existence sont bien
connues.
Ce qu'on connaît moins c'est l'action
en profondeur menée par le Rabb Ephraïm Aln'Kaoua pour doter
sa communauté de toutes les institutions nécessaires à
l'existence d'une Kéhila. Cette activité nous est rapportée
par le célèbre rabbin voyageur du XVIII ème siècle
Haïm Joseph David Azulaï.
Synagogues, maisons d'étude, écoles rabbiniques, écoles élémentaires, bains rituels, fours rituels (pour les matzots), maisons de retraite, rien ne devait manquer, grâce aux initiatives persévérantes de son Rabb à la communauté ainsi développée. Mais c'est surtout au Beth-Din, au tribunal rabbinique que le Rabb devait réserver l'essentiel de son attention. Essentiel pour l'exercice des actes religieux - mariages, divorces, abattage rituel - le Beth - Din devait rendre des services remarquables à la communauté de Tlemcen. Alors que jusque là les Juifs avaient dû recourir aux tribunaux musulmans, avec tous les aléas liés à la plus ou moins bonne volonté des musulmans -sans oublier les inévitables pots-de-vin et "bakchich"-, désormais, c'est le Tribunal Rabbinique créé par le Rabb qui devait remplir activement son rôle, tant dans les affaires civiles que pénales, pour Tlemcen et pour toutes les communautés environnantes.
A la tête de ce tribunal composé de cinq "Dayanim" (juges) devait siéger Rabbi Yéchoua Halévi Kanfonton. Auteur d'un précieux guide pour l'étude du Talmud : "Les voies de la Guemara" (Darke Haguemara) Kanfonton, qui influença un autre grand maître de Safed, le célèbre Joseph Caro, auteur de notre code des trois Choulkhan Aroukh, fut enterré à proximité immédiate de la famille du Rabb ; sa tombe devait être découverte il y a une cinquantaine d'années par le Dayan de Tlemcen R. Joseph Messas.
Des relations singulières devaient s'instaurer entre le tribunal, l'école du Rabb de Tlemcen et les autres communautés d'Afrique du nord et même de pays plus éloignés. Mais ces relations furent particulièrement étroites avec la communauté d'Alger qui avait pu bénéficier depuis 1392 du guide exceptionnel en la personne de Ribash (Isaac bar Sheshet Barfat, 1326 - 1408) et du Rachbatz (Simon bar Bemah Duran, 1361 - 1444). Ce dernier avait la particularité d'être comme le Rabb de Tlemcen, à la fois rabbin et médecin.
Jusqu'à la fin du XVIII ème siècle, ses descendants devaient jouer un rôle prédominant comme rabbins et dirigeants de la communauté d'Alger. Parmi eux, le petit-fils de Rachbatz, Zehrah B. Salomon Duran devait épouser la petite-fille du Rabb de Tlemcen, fille de Juda Aln'Kaoua, marquant ainsi un lien indissoluble entre ces deux grandes communautés d'Algérie.
L'auteur de ces lignes est heureux d'avoir eu le privilège d'exercer son ministère dans ces deux communautés. Mais c'est à Tlemcen qu'il aura eu ses plus grandes joies, celles de poursuivre et de développer au sein de la synagogue de l'école et de la Yechiva qui portent son nom, l'oeuvre qui fut si magnifiquement commencée en cette fin du XIX ème siècle et pouruivie au fil des siècles. Quelle plus belle satisfaction d'avoir pu, sans relâche, enseigner la Torah à des centaines et des centaines d'élèves, dans cette belle ville de Tlemcen baignée par les sources de la Tafna, mais aussi arrosée par les sources inépuisables de la foi, de la tradition et de culture du Judaïsme.
C'est avec une grande émotion que je termine cette longue citation, non seulement à cause de ce qu'elle évoque, mais aussi parce que je me souviens que c'est le rabbin Achel qui a fait les offices religieux chez ma soeur lors du décès en décembre 1953 à Tlemcen de mon cher père Joseph Teboul (que Dieu repose son âme en paix !). Au cours d'un office il a dit ceci qui m'a beaucoup impressionnée à propos du passage sur terre de l'être humain : "Regardez un enfant qui vient de naître : il a les poings fermés comme s'il voulait saisir tous les biens de ce monde. Regardez un agonisant : il meurt les mains ouvertes lâchant tout ce qu'il croyait posséder ".
Par ailleurs, ayant habité pendant près de vingt-cinq ans à Alger, j'ai bien connu les tombes des deux rabbins de cette ville cités par le Grand Rabbin Achel Hadas Lebel. Je revois ces deux tombes situées à l'entrée à gauche du cimetière israélite de cette ville que nous avons du quitter après la guerre d'Algérie le 15 juin 1962......
Par Henriette AZEN
L’histoire du Rav de Tlemcen
A la mémoire de ma Maman et de mon Papa ( zal ) qui
m’avaient raconté cette belle Histoire et dont j’ai gardé un Souvenir toujours
vivace.
Je vais vous raconter la légende :
‘L’Histoire du Rab de Tlemcen ‘
L’histoire de la Tlemcen Juive se verra transformée par
l’arrivée d’un réfugie d’Espagne ;
L’illustre Ephraim Enkaoua, dit Nkaoua, le futur Rab de
Tlemcen.
Ephraim Enkaoua était le fils du célèbre rabbin et écrivain
Israel Enkaoua – l’auteur du Menorat Ha Maor-, qui avait trouvé la mort a
tolede en 1391.
Il avait fait en Espagne des études rabbiniques très
poussées , et il y avait également appris la médecine.
Les événements de 1391 l’incitèrent a quitter le pays et a
chercher une existence nouvelle en Afrique du Nord.
Quelque temps plus tard, il prit la route de Tlemcen et
c’est alors , rapporte la légende, qu’un Miracle se produisit pour lui.
Il s’était en effet arrête pour célébrer le Shabbat dans un
lieu fréquente par les lions, convaincu que le Seigneur le protégerait : il y
resta donc seul, cependant que la caravane dont il avait fait partie s’en
allait.
Le soleil commençait a baisser
Lorsque un Lion surgit d’un buisson. Il s’approcha du rabbin
et s’accroupit devant lui comme s’il avait été un petit chien. Par crainte du
lion, tous les animaux s’éloignèrent de R. Ephraim. Il en fut ainsi jusqu’à
l’issue du Shabbat : le lion ne l’avait pas quitté. Il s’aperçut alors que le
lion tenait entre ses mâchoires un serpent dont les extrémités se rejoignaient
: elles étaient liées sur sa nuque comme un licou.
Le rabbin comprit ce signe . Il enfourcha le lion, prit le
licou en main et arriva à Tlemcen.
Le rabbin Haim Bliah qui rapporte ces évènements rappelle
qu’il etait alors interdit aux juifs d’habiter dans la ville même de Tlemcen,
dont le séjour était réserve aux musulmans. R. Ephraim et les quelques juifs
qui ne s’étaient pas éloignes de cette métropole résidaient donc dans un
faubourg proche de Tlemcen. Or a ce moment la fille unique du gouverneur de
Tlemcen tomba gravement malade. Les médecins de la ville ne savaient que faire
pour la soigner. C’est alors qu’on se souvint qu’un médecin expert venait
d’arriver d’Espagne.
Le gouverneur le fit chercher et lui dit : « Sauve la et je
te donnerai ce que tu veux ! .
Il réussit a guérir la malade, et son père éperdu de
reconnaissance, lui dit :
«Dis moi le salaire que tu réclames !."
R. Ephraim ne lui réclama ni or ni argent. Il lui demanda
seulement d’autoriser ses frères à s’installer à Tlemcen et de leur accorder un
quartier particulier ou ils pourraient s’établir.
C’est le quartier qu’on devait appeler le quartier des Juifs
qu’il reçut pour sa peine.
Les Juifs s’empressèrent de s’y installer et d’y construire
une synagogue.
Le rabbin Ephraim Enkaoua fut bientôt connu comme le Rab par
excellence et il est appelé ainsi encore de nos jours.
IL vécut a Tlemcen jusqu’à son décès survenu en 1442.
IL fut inhumé au dehors de la ville, dans un petit cimetière
situe en face du vieux cimetière juif sur la route de Hennaya, et sa tombe
devint un lieu de pèlerinage qui a attire les foules d’Afrique du Nord jusqu’à
l’Indépendance du Maroc, de Tunisie et d’Algérie.
La Hiloula du Rab y était celebrée en même temps que celle
de l’illustre Bar Yohai, le trente troisième jour de l’Omer, bien que la date
de son décès soit connue,
Le tombeau du Rav
Cette Hiloula etait un événement à Tlemcen, les personnes
qui ont assisté en gardent un Souvenir inoubliable, cette fête durait presque
huit jours et a donne l’occasion d’organiser des rencontres pour de futur
mariages.
Par: Georges Chouraqui
Souvevirs de Pieds Noirs: Tlemcen, rue Lamoricière...
- / : Article paru en 2010 sur la rubrique "Édition Abonnés" dans le journal "Le Monde":
"Elle avait un sourire lumineux. Il fallait le faire, ajouter de la lumière dans la rue Lamoricière écrasée d'un soleil insolent. Des yeux noirs qui riaient sans qu'elle ait eu besoin de rire. Elle était jolie, très jolie, un beau visage de Juive séfarade, anguleux, explosant d'expressivité, de joie de vivre. De "fureur de vivre", disait-on alors, nous les gamins de la rue, parce qu'on était fascinés en ces temps par le beau James. Même qu'on était trop jeunes pour aller le voir le film, interdit aux moins de 16 ans. Au Lux.
"Elle avait un sourire lumineux. Il fallait le faire, ajouter de la lumière dans la rue Lamoricière écrasée d'un soleil insolent. Des yeux noirs qui riaient sans qu'elle ait eu besoin de rire. Elle était jolie, très jolie, un beau visage de Juive séfarade, anguleux, explosant d'expressivité, de joie de vivre. De "fureur de vivre", disait-on alors, nous les gamins de la rue, parce qu'on était fascinés en ces temps par le beau James. Même qu'on était trop jeunes pour aller le voir le film, interdit aux moins de 16 ans. Au Lux.
Alors,
on passait et repassait devant l'affiche. Et on faisait le reste du
boulevard du Méchouar en marchant différemment, en regardant les filles
autrement, en faisant tomber, sans le montrer, une ou deux mèches de
plus sur le front. Façon rebelles sans cause. Je me demande encore
pourquoi des imbéciles de traducteurs ont appelé ce film « La Fureur de
vivre ». C'est tellement mieux « Rebelle sans cause » quand on a 13 ans
et qu'on a tous les comptes du monde à régler avec...qui, justement ? Le
proviseur, "Piko" le prof d'histoire-géo, "Fernand", le prof de gym
raciste, le rabbin qui nous foutait les j'tons, nos mères cannibales,
nos pères dans l’ "inadvertance" permanente. Le monde quoi.
Et
puis il y avait Andrée dans notre rue. Elle s'appelait Andrée. Elle
avait 21 ans et en plus de son beau visage elle avait un corps...
l'objet secret de nos nuits d'ados, de nos troubles, de nos rêves. Sa
mère lui avait offert une splendide voiture. Toute voiture à Tlemcen en
ce temps était déjà une sorte de miracle. Mais là, c'était une
"Dauphine" Renault, rouge corail, flambant neuf ! Tout le peuple
gamin, Arabes, Juifs, Espagnols des rues Lamoricière, Germain Sabatier
et Almanzor, jusqu'au bélik, était rassemblé autour de la merveille.
Enfin des deux merveilles, parce que je crois qu'on venait plus pour la
conductrice que pour la caisse. Faut dire qu'à l'époque, les portes des
voitures s'ouvraient de l'avant vers l'arrière. C'était génial ! Quand
une femme montait dans une voiture on avait droit aux jambes, aux bas,
avec un peu de chance un peu plus... Alors les jambes, les bas, le un
peu plus d'Andrée c'était quelque chose ! Le gros "Barchi" en était
violet d'émotion.
Et
elle riait, radieuse, heureuse du remue-ménage qu'elle provoquait,
embrassant l'un, caressant les cheveux d'un autre, tous "ses petits
frères" disait-elle.
Une
nouvelle un jour a couru dans le lycée. De ces nouvelles qui vous
plombent la vie pour au moins quelques minutes. Andrée avait un homme et
elle allait se marier. Inconscience. Trahison. Et nous, tous les
fiancés ? On ne comptait pas ? Se marier, avec la robe et tout et
tout... ce qui va avec.
On
est allé prendre le thé à la menthe au café à côté du Grand Bassin je
me rappelle. Ça tirait la tronche. Avec un militaire elle allait se
marier. Un officier ou quelque chose comme ça. Même pas Juif, ou Arabe,
ou Espagnol, enfin de chez nous quoi ! Non, un Français de France, un
"pathos" qu'on n'avait jamais vu, qui ne savait rien de la tafina, de
la mahia, de la kemia ou de la calentita. Comment elle allait lui
apprendre tout ça ? Elle n’y arriverait jamais la pauvre. Même le thé,
bourré de sucre, semblait amer.
Et
puis voilà. Andrée s'est mariée. On a su, on a vu, que l'homme qu'elle
avait choisi était beau, intelligent, d'une gentillesse rare. Personne
ne pouvait s'en étonner : comment aurait-il pu en être autrement avec
cette femme remarquable ? Il est mort très jeune, à trente ans je crois.
Andrée est restée la veuve de cet homme tout le reste de sa vie.
Je
l'ai vue à Paris, il y a quelques années. Elle était toujours aussi
belle à 66 ou 67 ans. Je lui ai dit. Je lui ai dit aussi qu'elle avait
été la « femme » de tous les gamins du quartier bas de Tlemcen. Elle a
ri. Comme avant, à gorge déployée. Elle continuait à adorer la vie.
On
l'a enterrée ce matin, au cimetière de Pantin. On doit être tout un tas
encore amoureux d'elle, des deux côtés de la Méditerranée."
- Par Léon-Marc Levy.
- / : Habitants et témoignages sur la rue Lamoricière:
. JchLevy: Mes grands paternels habitaient rue Lamoricière (Chalom et Flekha).
. Par GuyPaul: J'habitais la rue Lamoricière depuis ma naissance (1945) jusqu'à mon départ en 1962, je suis né au 11 qui abritait les familles benkimoun, benayoune, mergui, benhamou et nephtali. Je n'ai eu aucun mal à retrouver les tombes de ma parenté lors d'un séjour en 1974 parce que je connaissais le cimetière. La rue était majoritairement juive : Marciano, El koubi, Karsenty, benichou, torjman, sicsic, bendenoun, barchillon, elbar, chiche, médioni, j'en oublie....
- / : Habitants et témoignages sur la rue Lamoricière:
. JchLevy: Mes grands paternels habitaient rue Lamoricière (Chalom et Flekha).
. Par GuyPaul: J'habitais la rue Lamoricière depuis ma naissance (1945) jusqu'à mon départ en 1962, je suis né au 11 qui abritait les familles benkimoun, benayoune, mergui, benhamou et nephtali. Je n'ai eu aucun mal à retrouver les tombes de ma parenté lors d'un séjour en 1974 parce que je connaissais le cimetière. La rue était majoritairement juive : Marciano, El koubi, Karsenty, benichou, torjman, sicsic, bendenoun, barchillon, elbar, chiche, médioni, j'en oublie....
Frashs sur les Pieds noirs ayant habité Tlemcen
- 1 : Charles Gonzalez avait habité le querier des cerisiers vers 1960, après avoir séhourné à Oran ou il travaillait aux cotés de sa femme Juliette Poncela au cinéma "Le Mogador".
- 2 : Patrick Benguigui qui est né le 14 mai 1959 à Tlemcen. La mère de Patrick Benguigui s'appelle Augusta, elle est institutrice.C'est sa mère qui va l'élevé seul car un an après la naissance de Patrick Benguigui son père quitte sa mère sans donner de nouvelles. C'est le père d'Augusta (Elie) est encore la pour s'occuper de son petit-fils. Patrick a alors 3 ans quand la famille Benguigui est obligée de quitter Tlemcen et l'Algérie, comme les autres pieds-noirs, ils sont juifs dans un pays où la religion est l'Islam. Donc ils quittent Tlemcen pour arriver en France et s'installer en région parisienne à Argenteuil....vous l'aurez compris, il s'agit du chanteur Patrick Bruel.
- 3 : JchLevy: Mon grand-père paternel Chalom Lévy y a été inhumé en 1943. Mes grands paternels habitaient rue Lamoricière (Chalom et Flekha).
- 4 : par Maurice Dreyfuss: Mon Oncle, AYAGH Chemol dit Simon, fut ébéniste à la rue des écoles.
- 5 : Par Reine: j'ai toujours appris que ma grand-mere henriette touati mariée a el ghali médioni le boucher d'oran et que tous mes arrieres grands partens sont enterres a tlemcen ils s'appelaient barouk ou el ghali medioni ou bien judas touati rabbin pere de nessim (marié a messaouda dray) dans la deuxieme partie du XIX siecle. Le grand-père à mon grand père est décédé le 3 novembre 1881 a tlemcen a l'age de 53 ans sa femme s'appelait zara ben sussan. merci encore cela vous dit qq chose ?
GHALI EL MEDIONI ou ELGHALI MEDIONI (1828-1881) de la famille du chanteur "Maurice EL MEDIONI". Marié le 25 août 1855, Tlemcen (Algérie), avec Zahra Ben Sussan 1838 (acte trouvé au caOM).
- 6 : Par Elicha Touati: mon grand-père, le grand rabbin Charles Touati m'a laisse un courrier que le rav Eliahou Benguigui, grand rabbin de Saida avait ecrit a son pere, le rav Haim Touati de Tlemcen.
dans son courrier, le rav Benguigui parle d'un monument aux morts de la première guerre mondiale, a l’entrée du cimetière juif de Tlemcen, et d'un soleil en relief qui était sur un des meubles de la synagogue du rav Haim Bliah (Tlemcen).
- 7 : Par Maurice: La synagogue principale de Tlemcen est transformée en salle de sport de combats est bouclée par une palissade qui empêche de voir à l'intérieur. L'Etoile de David a disparu de la facade qui elle-même tombe en décrépitude. Vu cet état, je n'ai même pas cherché à voir les 2 autres. A l'inverse, l'église catholique vu sa dimension a été transformée en centre culturel avec des modifications extérieures importantes pour faire oublier que c'était un lieu de culte.
- 8 : Par Myriam Charbit: Charbit Roger fils de Diamanté Charbit est né en 1929 et décédé a l age de 5 ans et enterré a Tlemcen au cimetière israélite. Ma grand mère Diamanté Charbit habitait Tlemcen elle avait déjà 3 filles et se fils qui est décédé a l age de 5 ans d une méningite il s appelle du nom de famille Charbit ou Ben oliel ou benoliel elle habitait juste dans la rue de la caserne elle était de la famille Chouraqui qui était commerçant dans la grande rue principal s était des opticiens.elle fréquentait Aaron Ben oliel qui etait le père des enfants il était maraicher coiffeur il venais de Oran ,jusqu a Tlemcen du reste lui aussi décédé a Tlemcen. Aaron Henri sa date de naissance est 1887.et décédé à Tlemcen.
- 9 : Par Peloche: soltana ben kimoun morte à tlemcen. elle était marié à moise arrouasse script en hébreux et ils avaient une fille meriem arrouasse. elle est morte en entre 1870 et 1890.
- / : Questions et demandes:
. 1 : Cherchons des renseignements auprès des pieds noirs de Tlemcen, sur le 2ème régiment de Spahis algérien pour la période 1930-1940.
. 2 : Existe-t-il un répertoire des tombes juives à Tlemcen ?
REPONSE
. par GuyPaul: Non, il n'existe pas d'index des tombes au cimetière de Tlemcen. J'ai été membre de l'association du dernier devoir. Nous creusions les sépultures de nos morts et nous nous occupions des rites funéraires (lavage des corps,etc.).
. Par Reine: j'ai toujours appris que ma grand-mère henriette touati mariée a el ghali médioni le boucher d'Oran et que tous mes arrières grands parents sont enterres a tlemcen ils s'appelaient barouk ou el ghali medioni ou bien judas touati rabbin père de nessim (marié a messaouda dray) dans la deuxième partie du 19ème siècle. Le grand-père à mon grand père est décédé le 3 novembre 1881 a tlemcen a l'age de 53 ans sa femme s'appelait zara ben sussan...cela vous dit qq chose ?
- 2 : Patrick Benguigui qui est né le 14 mai 1959 à Tlemcen. La mère de Patrick Benguigui s'appelle Augusta, elle est institutrice.C'est sa mère qui va l'élevé seul car un an après la naissance de Patrick Benguigui son père quitte sa mère sans donner de nouvelles. C'est le père d'Augusta (Elie) est encore la pour s'occuper de son petit-fils. Patrick a alors 3 ans quand la famille Benguigui est obligée de quitter Tlemcen et l'Algérie, comme les autres pieds-noirs, ils sont juifs dans un pays où la religion est l'Islam. Donc ils quittent Tlemcen pour arriver en France et s'installer en région parisienne à Argenteuil....vous l'aurez compris, il s'agit du chanteur Patrick Bruel.
- 3 : JchLevy: Mon grand-père paternel Chalom Lévy y a été inhumé en 1943. Mes grands paternels habitaient rue Lamoricière (Chalom et Flekha).
- 4 : par Maurice Dreyfuss: Mon Oncle, AYAGH Chemol dit Simon, fut ébéniste à la rue des écoles.
- 5 : Par Reine: j'ai toujours appris que ma grand-mere henriette touati mariée a el ghali médioni le boucher d'oran et que tous mes arrieres grands partens sont enterres a tlemcen ils s'appelaient barouk ou el ghali medioni ou bien judas touati rabbin pere de nessim (marié a messaouda dray) dans la deuxieme partie du XIX siecle. Le grand-père à mon grand père est décédé le 3 novembre 1881 a tlemcen a l'age de 53 ans sa femme s'appelait zara ben sussan. merci encore cela vous dit qq chose ?
GHALI EL MEDIONI ou ELGHALI MEDIONI (1828-1881) de la famille du chanteur "Maurice EL MEDIONI". Marié le 25 août 1855, Tlemcen (Algérie), avec Zahra Ben Sussan 1838 (acte trouvé au caOM).
- 6 : Par Elicha Touati: mon grand-père, le grand rabbin Charles Touati m'a laisse un courrier que le rav Eliahou Benguigui, grand rabbin de Saida avait ecrit a son pere, le rav Haim Touati de Tlemcen.
dans son courrier, le rav Benguigui parle d'un monument aux morts de la première guerre mondiale, a l’entrée du cimetière juif de Tlemcen, et d'un soleil en relief qui était sur un des meubles de la synagogue du rav Haim Bliah (Tlemcen).
- 7 : Par Maurice: La synagogue principale de Tlemcen est transformée en salle de sport de combats est bouclée par une palissade qui empêche de voir à l'intérieur. L'Etoile de David a disparu de la facade qui elle-même tombe en décrépitude. Vu cet état, je n'ai même pas cherché à voir les 2 autres. A l'inverse, l'église catholique vu sa dimension a été transformée en centre culturel avec des modifications extérieures importantes pour faire oublier que c'était un lieu de culte.
- 8 : Par Myriam Charbit: Charbit Roger fils de Diamanté Charbit est né en 1929 et décédé a l age de 5 ans et enterré a Tlemcen au cimetière israélite. Ma grand mère Diamanté Charbit habitait Tlemcen elle avait déjà 3 filles et se fils qui est décédé a l age de 5 ans d une méningite il s appelle du nom de famille Charbit ou Ben oliel ou benoliel elle habitait juste dans la rue de la caserne elle était de la famille Chouraqui qui était commerçant dans la grande rue principal s était des opticiens.elle fréquentait Aaron Ben oliel qui etait le père des enfants il était maraicher coiffeur il venais de Oran ,jusqu a Tlemcen du reste lui aussi décédé a Tlemcen. Aaron Henri sa date de naissance est 1887.et décédé à Tlemcen.
- 9 : Par Peloche: soltana ben kimoun morte à tlemcen. elle était marié à moise arrouasse script en hébreux et ils avaient une fille meriem arrouasse. elle est morte en entre 1870 et 1890.
- / : Questions et demandes:
. 1 : Cherchons des renseignements auprès des pieds noirs de Tlemcen, sur le 2ème régiment de Spahis algérien pour la période 1930-1940.
. 2 : Existe-t-il un répertoire des tombes juives à Tlemcen ?
REPONSE
. par GuyPaul: Non, il n'existe pas d'index des tombes au cimetière de Tlemcen. J'ai été membre de l'association du dernier devoir. Nous creusions les sépultures de nos morts et nous nous occupions des rites funéraires (lavage des corps,etc.).
. Par Reine: j'ai toujours appris que ma grand-mère henriette touati mariée a el ghali médioni le boucher d'Oran et que tous mes arrières grands parents sont enterres a tlemcen ils s'appelaient barouk ou el ghali medioni ou bien judas touati rabbin père de nessim (marié a messaouda dray) dans la deuxième partie du 19ème siècle. Le grand-père à mon grand père est décédé le 3 novembre 1881 a tlemcen a l'age de 53 ans sa femme s'appelait zara ben sussan...cela vous dit qq chose ?
lundi 27 mai 2013
Tlemcen le 04 Avril 1957
Flambée de terrorisme.
Fermes attaquées et incendiées.
M. Raymond GIMENEZ, chauffeur, enlevé.
Maryse Hilsz (1903-1946), née Marie-Antoinette Hilsz, née le 7 mars 1901 à Levallois-Perret1 et décédée le 30 janvier 1946 à Moulin-des-Ponts (Ain), est une militaire et une pionnière de l'aviation française.. En 1930 elle réalise avec succès une liaison Paris-Saïgon, puis fut classée 8ème au tour de France aérien la même année ou elle était la seule femme participante, elle prépare un nouveau raid vers Madagascar en 1932 et reçoit la Légion d'honneur. En 1936, elle détient le record mondial féminin, encore inégalé de nos jours, en atteignant 14310 mètres, à l'air libre, par une température de - 51 degrés. Pendant la guerre, elle met ses talents au service de la France, d'abord auprès de l'armée de l'Air, puis en entrant dans la Résistance à Aix. En janvier 1946, portant les galons de lieutenant, elle s'embarque avec d'autres militaires dans un avion qui se désintègre en vol. Grande figure de l'aviation, sa tombe porte l'épitaphe émouvante « les ailes brisées ».
Fermes attaquées et incendiées.
M. Raymond GIMENEZ, chauffeur, enlevé.
Maryse Hilsz (1903-1946), née Marie-Antoinette Hilsz, née le 7 mars 1901 à Levallois-Perret1 et décédée le 30 janvier 1946 à Moulin-des-Ponts (Ain), est une militaire et une pionnière de l'aviation française.. En 1930 elle réalise avec succès une liaison Paris-Saïgon, puis fut classée 8ème au tour de France aérien la même année ou elle était la seule femme participante, elle prépare un nouveau raid vers Madagascar en 1932 et reçoit la Légion d'honneur. En 1936, elle détient le record mondial féminin, encore inégalé de nos jours, en atteignant 14310 mètres, à l'air libre, par une température de - 51 degrés. Pendant la guerre, elle met ses talents au service de la France, d'abord auprès de l'armée de l'Air, puis en entrant dans la Résistance à Aix. En janvier 1946, portant les galons de lieutenant, elle s'embarque avec d'autres militaires dans un avion qui se désintègre en vol. Grande figure de l'aviation, sa tombe porte l'épitaphe émouvante « les ailes brisées ».
Tlemcen le 16 Février 1957
La jeune Claudette RUIZ, 13 ans,
succombe à ses blessures, après l'attentat de l'Ecole Jules-Ferry qui a fait 2
victimes.
Tlemcen le 10 Janvier 1958
Deux voitures mitraillées:
Bilan:
M. André Emile THIBAULT, gérant de Société, adjoint au maire D'Eugène-Etienne, et M. Emile DINAE, 18 ans, tués
Bilan:
M. André Emile THIBAULT, gérant de Société, adjoint au maire D'Eugène-Etienne, et M. Emile DINAE, 18 ans, tués
Massacres du 04 juin 1957 à Tlemcen
Cette triste journée va être commémoré le mardi prochain 04 juin 2013,les faits:Une grenade sera jetée sur une Jeep au Tombeau du Rab à 10h30, faisant 3 morts. La deuxième sera lancée sur la Garde mobile à Riath El-Hammar, une 3e à Bab El-Djiad, la 4e ne sera pas lancée. Alors que la 5e, du groupe de Tabet Sid Ahmed, Kada Kloucha, Mohammed dit Ould El-Kobsi et Mohammed Grari, sera projetée contre un groupe de tirailleurs sénégalais à la rue Pomaria, faisant 3 morts dans les rangs ennemis.C'est alors que commenceront les représailles. Les tirailleurs sénégalais tireront à bout portant sur des civils. Les attentats furent réprimés férocement. El-Medress fut encerclé, et les civils qui se trouveront pas de refuge furent abattus. On tirait des guérites de Dar El-Hadith et de la maison Lachachi. Plusieurs ne devront la vie sauve que dans des boutiques qui baissèrent très vite rideau», . D'autres témoignages laisseront entendre que ce sont les CRS qui ont ouvert le feu sur la population en intimant l'ordre aux mercenaires sénégalais d'en faire autant. «Jamais Tlemcen n'avait vu pareille horreur : des mercenaires sénégalais et des légionnaires profanèrent la Grande Mosquée parce qu'ils crurent que deux balles avaient été tirées du minaret. Ils massacrèrent l'imam Djelloul Benosman. D'autres notables de la ville, tels Omar Benyellès et Menaour, furent tués à l'intérieur d'un café. Mais toutes les opérations accomplies par les fidaïs avaient atteint leur but : elles affolèrent l'ennemi et mirent à mal son dispositif considéré comme infaillible.On dénombrera 37 morts parmi la population de Tlemcen, dont Ahmed Bendimered et son fils âgé de 6 ans, El-Hadj El-Hassar, Abdelkader Snous, retraité de banque, Addou Mohammed, gardien de prison en retraite, Dembahri, un non-voyant, toutes froidement abattues dans la rue. 39 victimes dans ce carnage. Le bilan aurait été encore plus lourd, selon certains témoignages, sans l'attitude digne et humaine des appelés de l'armée française qui permirent à plus d'une centaine de personnes de s'enfuir les mains levées. Source le quotidien d'Oran.
UN bilan sanglant : Tlemcen se souvient des massacres du 4 juin 1957
Un certain 4 juin 1957 au quartier El
Medrès, actuellement place des Chouhada, théâtre de l’assassinat de
dizaines d’innocents citoyens par la soldatesque française.
Une plaque commémorative a été apposée sur l’une des façades de la
grande mosquée de la ville de Tlemcen pour marquer le massacre perpétré à
proximité de ce lieu de Cette mosquée, édifiée sous le règne des Zianides, reste aujourd’hui le témoin de cette tragédie. Le Minbar à partir duquel l’imam de la mosquée prononçait ses prêches garde encore les traces de balles, preuves de cette tuerie, véritable crime de guerre. L’armée française n’a pas hésité à violer la franchise de ce lieu de culte, tuant l’imam Cheikh Massoum qui dirigeait la prière d’El Maghrib, ainsi que de nombreux fidèles présents sur place. Selon le moudjahid Tabet Aouel Abdessalem, auteur du livre «La bataille de Tlemcen», l’armée française, en réagissant de la sorte, voulait se venger des opérations menées par les fidaï, le jour même, dans la ville de Tlemcen, ciblant particulièrement des soldats et des lieux fréquentés par les colons et les militaires. Le même auteur a signalé que les opérations de fidaï ont débuté, dans la matinée, vers 10 heures, pour prendre fin à la tombée de la nuit. Un véhicule militaire a été la cible d’une attaque à la grenade, suivi de plusieurs opérations sporadiques avant qu’un café, fréquenté par les Européens, donnant sur l’actuel rue Bab El Djiad, ne soit le théâtre d’une autre attaque à la grenade et à la bombe. Pour répondre à ces actions héroïques, les soldats français n’avaient d’autre alternative que de viser de paisibles passants sans défense. En effet, plusieurs véhicules ont sillonné les rues de la ville, tirant au hasard et à l’aveuglette contre tout ce qui bougeait. Les criminels ont poussé leur hargne jusqu’à s’attaquer à la grande mosquée de Tlemcen, tuant son imam et de nombreux fidèles. Le bilan de cette journée sanglante était lourd. Il a été dénombré des dizaines de morts et des centaines de blessés. De son côté, le moudjahid Bali Bellahcen, auteur d’un livre intitulé «Mémoires d’un fidaï» qui est l’un des artisans de ces faits héroïques, a précisé que son groupe avait reçu pour consigne de harceler les troupes françaises et de ne leur laisser aucun répit. «J’ai distribué des bombes et grenades à mes éléments tout en leur fixant les cibles à attaquer», a-t-il relaté, en citant les noms des membres ayant exécuté ces opérations, dont le moudjahid Sid Ahmed Hamhami, encore en vie. Parmi les cibles visées, figurait le camp de la Légion étrangère, implanté à Dar El Hadith, une institution édifiée par l’association des Oulémas en 1937, transformée en caserne militaire après le déclenchement de la guerre de libération nationale. De nombreux légionnaires ont trouvé la mort, lors de cette opération, déclenchant une violente riposte de l’armée française dont les éléments se sont attaqués aux civils sans défense, semant la mort sur leur passage. Selon un rapport de l’administration de l’hôpital de Tlemcen, il a été dénombré 39 morts parmi la population civile. Cependant, «ce bilan est loin de refléter la réalité. Plusieurs morts n’ont pas été pris en compte dans ce bilan et des dizaines de personnes ont succombé, plusieurs jours plus tard, des suites de la gravité de leurs blessures», a ajouté l'auteur. M. Bellahcen a rappelé, à ce propos, que la riposte sauvage de l’armée française «n’a été en réalité qu’une tentative de se venger par rapport à la cuisante défaite essuyée quelques jours auparavant lors de la bataille de Fellaoucene». Ces attaques fidaï se sont déroulées dans un contexte international particulier après le discours prononcé le 2 juillet 1957 par le sénateur John F. Kennedy, élu démocrate de l’Etat du Massachussetts, dans lequel il a pris position en faveur de l’indépendance de l'Algérie et du processus de décolonisation dans le continent africain. Ce discours avait eu un retentissement extraordinaire dans le monde. Il a été également interprété comme un soutien à la juste cause du peuple algérien pour son indépendance nationale. Ni les exactions, ni les crimes collectifs, ni les graves atteintes à la dignité humaine n’ont pu altérer la détermination des moudjahidine à arracher l’indépendance de leur pays au prix de mille et un sacrifices.
vendredi 24 mai 2013
Les Fours de mon enfance à Tlemcen
A Tlemcen, les fours de mon enfance sont là, les mêmes, ils existent toujours,
encore que le fournier, depuis le temps, ait dû changer. Et ils ont toujours ce
quelque chose qui m'impressionnait déjà. Regardez-la photographie... :
Ferrane Ba ahmed rue moulay tayeb el medress
une cave
profonde, sombre, doublée d'une seconde cave plus profonde, plus sombre encore
et dont on se demande, lorsqu'un certain portillon s'ouvre, si elle ne donne
pas surl'enfer, tant d'ardentes lueurs s'en échappent...
Mais cet enfer, à la différence de l'autre, ne brûle que pour votre bien et délectation : la chaleureuse odeur de pain frais qui règne là- dedans et que vous respirez suffit à vous en persuader et à inciter à la reconnaissance.
Mohammed Dib, Tlemcen ou les lieux de l'écriture
- / : Autrefois toutes les grandes familles Tlemceniennes possédaient un Sceau qui s'appelle "E'Taba3" pour marquer le pain, que les femmes préparaient chez elles.
Elles envoyaient leurs pains à cuire dans le four du quartier. Afin de reconnaître son pain parmi tant d'autres après la cuisson, on utilisait ce sceau sculpté à sa base et sur le pourtour et qui était appuyé sur le centre du pain pour laisser une trace spécifique à chaque famille. Chaque grande maison avait le sien."
Café Roummana
Ci-dessous un extrait du livre "au café" de Mohamed dib
et commentaire.
La scène se passe dans un café nommé roummana à tlemcen.
"Il était tard ; je me demandais si je ne devais pas m'en aller de ce café
bruyant, sombre. Seul devant une table, je regardais autour de moi les groupes
qui bavardaient et fumaient sans relâche. Au fond d'une atmosphère obscurcie,
les joueurs battaient leurs dominos avec des claquements de fouet qui, à la
longue, portaient sur les nerfs ".
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